La ville de Montceau-les-Mines rendra un double hommage ce jeudi dans le cadre de la commémoration de l’armistice du 11 Novembre à deux illustres personnages de la Résistance, Stanislaw Richlik (lire par ailleurs) et Camille Vaillot dont un square à La Lande portera son nom.
Montceau-les-Mines va donc honorer la mémoire Camille Vaillot plus connu sous le pseudonyme « le Dus » que portèrent également son père et son grand-père, originaire du quartier de la Lande où il a passé toute sa vie.
La vie de Camille Vaillot est un long roman comme peu d’hommes peuvent s’enorgueillir. Il n’a pas cherché les honneurs de son vivant quand bien même a-t-il toujours été un ardent défenseur de la liberté d’entreprendre et de penser. « Il était communiste, rouge, très rouge » souligne l’un des ses fils, Rémy Vaillot. Le Dus a marqué de son empreinte son passage à Montceau-les-Mines par « une vie d’abnégation du don et du dépassement de soi » rappelle-t-il.
Quand André Jarrot, alors maire de Montceau croisait Camille Vaillot, « il lui disait, alors vieux brigand « . C’était de l’estime entre ces deux hommes.
Né en 1917 à Saint-Vallier, Camille Vaillot n’a jamais été à l’école. A 10 ans, il part travailler comme valet de ferme et à 14 ans rentre à la mine au puits Maugrand. Mais déjà il participe à une manifestation en soutien aux frères Sacco et Venzetti, le point de départ de son engagement personnel à défendre la cause juste.
Arrêté, libéré plusieurs fois, il est finalement interné en 1942
Cégétiste, secrétaire général des jeunesses communistes à Saint-Vallier, Le Dus mène son combat politique dans les 20/30. La guerre arrive et avant même son déclenchement le 1er septembre 1939, il est arrêté le 29 août avec une dizaine de ses collègues et conduit à son unité militaire à Dijon. En juin 1940, il est fait prisonnier mais s’évade du convoi qui le conduit en Allemagne. Il entre alors en clandestinité pour réorganiser le parti communiste interdit depuis 1939.
Plusieurs fois il est arrêté puis relâché quand d’autres de ses camarades sont tués ou envoyés dans les camps. le Dus est finalement arrêté définitivement en 1942. Il est interné politique au camp de Pithiviers puis à celui de l’île de Ré. Il est libéré en novembre 1944.
C’est dans un livre au début des années 1970 que Camille Vaillot va se livrer, raconter l’histoire de sa vie.
Aujourd’hui, ses enfants sont fiers, fiers qu’un square porte le nom de leur père. C’est une proposition formulée par le conseil des Sages. « C’est une reconnaissance » souligne, Daniel, son autre fils (ils sont six enfants dont un est décédé). Ils se souviennent de lui comme étant un homme exceptionnel, intègre et très humain même s’il « aimait la bagarre » admet Rémy.
Leur père, leur mère également qui dès 1942 se retrouva seule à élever seule un enfant. « Il lui en a fallu du courage à Benoite pour surmonter toutes ces épreuves pendant l’occupation. Ils s’étaient rencontrés aux jeunesses communistes » précise encore Rémy.
Ils retiennent que leur père a toujours refusé que la mémoire de ses camarades, amis et collègues morts en déportation ou fusillés, soit salie. Il a toujours lutter contre ceux qui ont tenté de revisionner l’histoire et entacher ainsi la réputation de ceux qui avaient lutté à ses côtés.
Camille Vaillot est décédé le 11 août 2007, il avait 90 ans.
Un sacré bonhomme au sacré tempérament.
Jean Bernard
Un homme droit et juste.
Un homme de conviction.
Merci, à toi Rémy de m’avoir invité pour l’hommage qui sera rendu à ton papa.
Je serai fier d’être à tes côtés pendant cet instant de commémoration.
Un grand Mr camille VAILLOT ,un exemple pour nous tous grace à des personnes comme lui nous sommes libres chapeau mr le DUS tes enfants peuvent etre fier de toi , je suis Honoré de ton invitation Rémy je serai présent demain pour la commémoration.