Collonge-en-Charollais, voilà bien une charmante petite commune rurale qui n’a rien demandé à personne et surtout pas qu’un voisin, Mont-Saint-Vincent en l’occurrence, vienne lui polluer la vie.
Parmi les 150 habitants, 120 ont déjà fait part de leur hostilité au projet d’enfouissement de déchets amiantés dans la carrière au Mont-Saint-Vincent. Surtout qu’elle est située juste au-dessus de leurs têtes, elle surplombe Collonge-en-Charollais. Et même si toutes les précautions seront prises _ si par malheur le projet aboutissait _ sachant que le risque zéro n’existe pas, rien ne dit que d’ici 10, 20 ou 30 ans, ces déchets amiantés ne viendront pas souiller les eaux du village en contrebas. « Nous pensons aux générations futures » fait remarquer le maire.
Ce samedi matin, à la salle des fêtes, tous n’ont pas pu venir, toujours à cause des règles sanitaires à respecter, mais tous avaient au moins déjà une dent contre le maire du haut, Jean Girardon, à qui on ne pardonne pas d’avoir couvert du silence ce projet.
C’est pourquoi, après un travail assidu en amont de madame le maire, Josette Lagrange, est née une association intitulée : Association Collongeoise pour la Protection de l’Environnement (ACPE).
Remarquez, ce projet d’enfouissement ne fait pas non plus l’unanimité à Mont-Saint-Vincent où une association Préserver Mont Saint Vincent et ses Alentours et un collectif Comme un poison dans l’eau, sont également vent debout.
Josette Lagrange, un maire très déterminée
A Collonge-en-Charollais, dès que la projet a fuité, Josette Lagrange est allée demander des explications à Jean Girardon. Loin d’être convaincue, madame le maire a poursuivi son action, a informé la population et désormais, après avoir impulsé le mouvement, cède le relais à l’ACPE.
Josette Lagrange ne reste pas inactive pour autant, « avec le maire de Marigny, nous avons demandé à être reçues par le préfet. Les syndicats de la Bourbince et de la Guye ont émis en voeu. La carrière provoque des remous ».
Collonge a travaillé sur un PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) qui prend en compte aussi l’aspect environnemental sur les 1 200 hectares de la commune. Deux zones, sur le bassin versant (dominé par la carrière), ont été définies, l’une naturelle, l’autre classée protégée. « Il s’agit d’une zone humide et à 150 mètres, on veut nous mettre un enfouissement de déchets amiantés. Nous ne voulons pas de ce truc, nous voulons que ce projet capote » déclare madame le maire.
Il serait bien également que sur ce territoire concerné par l’amiante, partagé entre la Communauté urbaine Creusot Montceau, la Côte Sud Chalonnaise et le Clunysois, « émerge une cohésion » espère Josette Lagrange.
Les Collongeois sont remontés. Il ne fallait pas les provoquer.
Jean Bernard
Le bureau de l’Association Collongeoise pour la Protection de l’Environnement
Présidente : Rebeca Maeder
Vice-présidente : Delphine Alanore
Secrétaire : Chantal Lloung
Trésorier : Pierre-André Duperrier
Bravo à cette élue pour son combat. Total soutien. C’est un projet scandaleux !
ils ont bien raison, la campagne n’ est pas une poubelle.