Information de la préfecture de Saône-et-Loire.
De nouvelles attaques de troupeaux ovins
dans le clunisois.
Des attaques récurrentes de troupeaux d’ovins sur la commune de La Vineuse-sur-Frégande, sont signalées à l’office français de la biodiversité (OFB) depuis une semaine.
Quatre constats sur le terrain ont ainsi été réalisés par les agents de l’OFB en cinq jours sur cette commune.
Une première attaque survenue dans la nuit du 22 au 23 avril a entraîné la mort de 2 animaux et en a blessé 1 autre.
Le bilan d’une seconde attaque (du 24 au 25 avril) s’établit à 6 animaux tués et 6 autres blessés.
A noter également l’attaque survenue ce week-end dans un hameau de la commune, chez un particulier qui déplore la perte de 2 agneaux tués, qu’il n’a néanmoins pas déclarée à l’OFB.
Une troisième attaque s’est produite la nuit du 26 au 27 avril. Le bilan provisoire (au vu de l’importance du troupeau qui compte plus d’une centaine d’ovins) s’élèvait hier à 3 animaux morts et 5 blessés.
Enfin, une quatrième attaque successive survenue dans la nuit du 27 au 28 avril, conduit à nouveau à la perte de 8 brebis et à 5 animaux blessés.
Le bilan des attaques sur la commune de la Vineuse-sur-Frégande s’élève en une semaine à plus d’une vingtaine d’animaux tués et 17 blessés.
Comme le prévoit le plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage, l’OFB se rend sur chacun des sites d’attaques dès qu’elles lui sont déclarées. Les constats alors réalisés sur le terrain par les agents de l’OFB font ensuite l’objet d’une expertise rendue par le spécialiste régional du réseau Loup-Lynx de l’OFB, basé à Dijon. Les premiers résultats de ces expertises sont attendus d’ici la fin de semaine. Dans l’hypothèse où ces expertises ne permettraient pas d’exclure une origine du loup pour ces attaques, les éleveurs seraient alors indemnisés pour les pertes subies.
Dans l’immédiat, les services de l’Etat sont mobilisés ainsi que la louveterie qui met en place dès cette nuit des équipes de veille à proximité des troupeaux.
Le secrétaire général de la préfecture, sous-préfet de l’arrondissement chef-lieu du département, se rendra sur place dès demain. Il rencontrera le maire de La Vineuse sur Frégande, en présence de responsables de l’OFB et de la direction départementale des territoires.
On notera également les deux récentes attaques déclarées sur la commune de Serrières lors du week-end du 18 avril. L’origine d’un loup a été formellement exclue pour celle de ces deux attaques qui a conduit à la perte d’un jeune veau. Pour l’autre attaque, qui a entraîné la mort de 9 animaux et en a blessés 3 autres, l’origine du loup n’a pas pu être exclue, amenant donc le déclenchement de la procédure d’indemnisation.
Depuis le prélèvement du loup intervenu à Saint-Romain-sous-Gourdon le 13 novembre dernier, on dénombre désormais 35 attaques qui ont causé la mort d’une centaine d’ovins. Hormis les 4 dernières attaques sur La vineuse sur Frégande dont nous ne disposons pas encore des conclusions des expertises, la responsabilité du loup a pu être clairement écartée pour un tiers de ces attaques.
Si les témoignages d’observation d’animaux, présupposés loups, se font plus fréquents actuellement dans le département, la plupart sont hélas inexploitables. Aucun n’a pu être concluant à ce jour, hormis le cas plus ancien du loup filmé à Lays-sur-le-Doubs en mars dernier ainsi que l’identification le 10 avril dernier d’un loup dans le Rhône, à plus d’une trentaine de kilomètres de Serrière. Le service départemental de l’OFB travaille en permanence sur la récolte et l’analyse de ces éléments et des pièges photos sont positionnés par ses soins à proximité des troupeaux prédatés.
Un bilan exhaustif des attaques survenues sur les troupeaux d’ovins depuis le prélèvement du loup en novembre dernier, sera établi lors du prochain comité de suivi du loup que le préfet de Saône-et-Loire réunira dans les prochaines semaines. Ce comité permettra de présenter la poursuite de la mobilisation des services de l’État pour accompagner les éleveurs dans le cadre du plan d’action sur le loup et les activités d’élevage, notamment le déploiement des outils d’aide à la protection des troupeaux.