Dix ans d’âge, c’est jeune pour une association. Certes il ne se juge pas à l’âge des artères et encore moins à la viscosité de l’huile dans le carter car au club des Irréductibles vieilles bielles, la passion pour les machines anciennes prévaut sur tout le reste. Le coeur bat au rythme des claquements des soupapes. Tendez l’oreille, le bruit est mélodieux, harmonieux. Même la Citroën Torpédo de 1923 pète le feu ! Son propriétaire et président des Irréductibles vieilles bielles, Emmanuel Brun, en est fier. Elle appartenait à son père qui l’a achetée en 1956.
Dix ans, ça se fête pour cette bande de passionnés. Ils sont dix-sept et comptent soixante-dix véhicules. Ce week-end, plus précisément samedi, ils ont pris la route pour une randonnée de 90 km dans la région en compagnie des amis du club, des Fondus Bourguignons de Beaune et l’AMR de Perrecy avant d’établir le camp de base au bassin de Ciry.
Comme tout irréductible qui se respecte, après la balade, place « au banquet » dans le style des aventures des irréductibles Gaulois où la fête se termine en chanson avec deux bardes, Josette et Georgy aux voix suaves et chaleureuses.
Alignées, les vieilles machines, prenaient un repos bien mérité. A dix ans, on a une pèche d’enfer, quand on affiche une date de naissance en 1926 comme pour le side Gillet Herstal (moto belge) ou cette bécane de 175 cm3 fabriqué à Charlieu, il faut savoir doser ses efforts. Même si au club des Irréductibles vieilles bielles, ils prennent énormément soin d’elles.
Jean Bernard