L’ombre du fantôme de la vieille bâtisse se reflète dans les eaux du canal du Centre.
La nuit dernière, cette maison avec sur le fronton inscrit « Transports Claudius Martin » dont la construction a commencé en 1942 pour s’achever en 1953, a été la proie des flammes.
Ce mardi matin, l’actuel propriétaire est revenu sur les lieux de l’incendie. En l’espace de quelques heures, il a tout perdu. Quarante ans qu’il coulait des jours heureux au bord du canal. « J’ai fêté mes 72 ans le 24 janvier dernier, voilà mon cadeau d’anniversaire » dit-il les yeux rivés sur l’amas indescriptible de bois et de ferraille qui désormais jonche le sol.
« Je n’ai même pas pu récupérer des vêtements, je n’ai plus rien, je suis un clodo ».
Sa maison d’habitation, son atelier où il stockait son matériel et les 40 stères de bois, un Peugeot J5 de son fils, le Renault Espace à sa fille, tout est en cendre, brûlé, calciné.
Ce lundi soir, vers 22 heures, Gabriel Robic, « comme le coureur cycliste mais je n’ai pas été assez vite pour éteindre l’incendie » lâche-t-il avec un brin humour, charge sa chaudière à bois. « Et des flammes sont sorties, j’ai bien essayé de jeter des seaux d’eau mais le feu était déjà trop fort, alors j’ai appelé les pompiers ». Le temps aussi d’évacuer de la maison sa fille et ses deux petits-enfants.
« Je ne comprends pas, la cheminée, je l’a ramone quatre fois par an », ajoute Gabriel Robic.
De sa maison de 15 pièces, 80 m2 de plain pied et 80 m2 à l’étage, il ne reste que les murs. « Je sais bien qu’il faudra la raser » admet le propriétaire.
Pour maîtriser cet important feu, 32 sapeurs-pompiers sont intervenus de Montceau-les-Mines, Paray-le-Monial, Perrecy/Génelard et l’infirmière de Saint-Bonnet-de-Joux. Ce matin encore, une équipe se trouvait sur les lieux. Elle reviendra ce soir pour s’assurer que le feu ne risque pas de reprendre.
Autre dégât, l’atelier attenant à la propriété. La charpente qui était en cours de réfection a été très sérieusement endommagée par les flammes.
La fin de la nuit, Gabriel Robic l’a passé chez son fils. « J’ai rendez-vous dans l’après-midi avec la mairie qui doit me reloger dans son appartement d’urgence », explique-t-il.
Le long du canal du Centre à Ciry-le-Noble, flotte encore l’odeur de brûlé.
Jean Bernard
Heureusement que la mairie a un logement d urgence i,l y a pas si longtemps que l idée a germé