Ils ont pris du plaisir. C’était l’objectif du Ciné Caméra Club Montceau mardi soir à l’Embarcadère à l’occasion du 55e festival et les 70 ans de l’association.
Tout a commencé en 1970 avec les premières projections à l’Hôtel de Bourgogne en face de la gare à Montceau. « Je suis le 7e président » annonce Casimir Kielbasa entouré de Michel Tramoy, adjoint aux association et Gérard Gronfier, premier adjoint.
Un président tout sourire de retrouver cette grande salle et le public privé de festival en 2020 en raison de la covid. Cela n’a pas empêché la quarantaine de cinéastes amateurs du Bassin minier et même au-delà, de fixer des images au fil de leurs envies.
Qu’il est loin le temps où « des guirlandes de pellicule inondaient les salons de ces dames » glisse Casimir Kielbasa, une époque à laquelle, la coupure de la bande hantait les membres du caméra club. L’argentique a fait son temps, l’informatique est arrivée et avec elle, le numérique. Plus besoin de couper les images, « nous pouvons désormais filmer à foison ».
La technique ou encore le montage demande un certain doigté et savoir-faire. C’est pourquoi le club assure des formations. « Vous deviendrez ensuite un virtuose, voire le futur président » ironise le président.
Pour cet anniversaire, le Ciné Caméra Club s’est surpassé et a déniché des films qui ont rappelé bien des souvenirs au public. Notamment l’hommage rendu à Pierre Réthy avec sa voix de baryton, quand il incarnait le maître d’école des années 1900 dans « de Jules à Julien » avec des élèves qui ont aujourd’hui 25/26 ans. Un film émouvant et poignant tourné en 2005.
Autre petit chef-d’oeuvre présenté mardi soir, « Une histoire à la noix », un dessin animé d’excellente facture. Un petit bijou primé en 2012 au festival Torcymages. Un film qui a nécessité des centaines d’heures de travail.
Quand la passion anime des cinéastes amateurs qui se prennent au sérieux mais pas trop et laissent filer les images avec un zeste de folie, ça donne le Ciné Caméra Club. 70 ans que ça dure ! Moteur, ça tourne encore et encore.
Jean Bernard