Les militants du Syndicat des Retraités CGT multiPro du Bassin Montcellien réunis le 24 Mai 2019 en assemblée constatent
avec amertume et malgré́ 7 manifestations successives (du jamais vu sous son règne !) Macron reste sourd aux revendications,
sourd aux difficultés quotidiennes, sourd aux inquiétudes pour l’avenir des retraité·e·s. Il est un fait avéré, le Président Macron n’aime pas les retraité·e·s.
Le Chef de l’État considère nos retraites comme une sorte de tirelire à sa disposition : une simple variable d’ajustement à sa politique budgétaire. Si l’on ajoute au présent mandat présidentiel, les cinq années pendant lesquelles il a été l’un des plus proches conseillers de son prédécesseur, avant de devenir son ministre, on peut lui imputer un certain acharnement à l’encontre des 16 Millions de retraité·e·s de notre pays.
À l’issue d’un « débat » sous forme d’un long monologue et au prétexte de « résoudre la crise des gilets jaunes » (mais surtout
d’aggraver la crise économique que vivent tous les français), le président se moque des retraité·e·s. Après nous avoir bloqué́ nos
pensions puis les avoir désindexées de l’inflation, après avoir augmenté́ la CSG de 25 %, les attaques contre les retraité·e·s
continuent mais cette fois bien enveloppées !
« UNE PENSION MINIMUM DE 1 000 € POUR UNE CARRIÈRE COMPLÈTE ». Mais cette mesure s’appliquera seulement pour ceux qui partiront en retraite à partir de 2020. Alors, les 3 millions de retraité·e·s qui vivent actuellement sous le seuil de pauvreté́ peuvent toujours attendre, ils ou elles seront sacrifiées !
« LA RÉINDEXATION PROGRESSIVE DES PENSIONS DE RETRAITE SUR L’INFLATION ». La perte cumulée sur ces deux années ne sera pas rattrapée. Par ailleurs, l’indexation sur l’inflation ne fait pas de « gagnant », elle permet au mieux de ne pas perdre en pouvoir d’achat. Pour l’instant les retraité·e·s cumulent des pertes !
« MOINS D’IMPOTS SUR LE REVENU POUR LES CLASSES MOYENNES ». Remplacer les services publics par Internet aggrave les inégalités d’accès. Ce qui est programmé, c’est une destruction du rôle social de l’État en réduisant et en externalisant des missions de service public au profit du privé et au détriment du contribuable. Le Gouvernement vient de geler les financements des Maisons de Services Au Public (que Macron veut rebaptiser « France Service », ça fait plus chic). Alors, qui va payer la facture ?
Ces annonces appellent à des mobilisations nouvelles pour réduire les inégalités sociales, redonner du sens à notre vie de
retraité·e·s, ouvrir d’autres perspectives que l’angoisse du lendemain.