Communiqué des retraités CGT multiPro du bassin montcellien.
La retraite à 1 000 euros : un serpent de mer ?
« Un serpent de mer a entretenir pour en faire un bon slogan à étirer sur la longueur d’une campagne électorale… »
Samedi matin, (18 septembre 2021) Monsieur Raphaël Gauvain Député de la 5è circonscription venu au Cheffield partager un café avec qui voulait bien le partager nous a « bassiné » avec la promesse d’E. Macron d’une retraite minimum à 1 000 euros.
He bein, parlons-en ; tout d’abord, elle ne concernerait, si la mesure est intégrée dans une loi, qu’une partie des pensionné·es pauvres et a peu de chances de voir le jour sous ce quinquennat.
Tout le monde se souvient que c’était l’une des promesses présidentielles à l’issue du grand débat : porter la retraite minimum à 1 000 euros. Le coup de pouce se fait toujours attendre, lui, d’autant qu’il est inscrit dans la loi depuis… 2003 ! Donc rien n’empêche de la mettre en œuvre pour atteindre ce minimum à 1 000 euros. Alors qu’attend la majorité présidentielle au
parlement ?
Vous vous souvenez de cette promesse faite aux pensionné·es pauvres. « Toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1 000 euros par mois », a réaffirmé le chef de l’Etat lors de son allocution du 12 juillet. Vous avez bien lu : « … pour une carrière complète … » autrement dit ceux qui ont validé tous leurs trimestres (167 actuellement, puis 172 à partir de la génération 1973).
Il faut savoir que parmi les 15,5 millions de retraité·es en France, 5,7 millions perçoivent une pension brute inférieure à 1 000 euros, soit 37 % d’entre eux. C’est écrit dans le rapport Turquois-Causse remis au gouvernement en mai dernier. Un chiffre qui ne prend pas en compte les pensions de réversion, versées aux veuves, et les carrières à l’étranger ; en intégrant ces deux
dimensions, la part tombe à 22 %. Et vlan, près des trois quarts (74 %) des personnes concernées sont des femmes. Ça on nous le dit jamais.
Parmi les 5,7 millions de personnes qui touchent une pension inférieure à 1 000 euros, il n’y en a qu’un tiers, soit 1,8 million, ayant une carrière complète ou quasi complète (plus de trente années de cotisation), ce qui représente 12 % de l’ensemble des retraité·es. Leur pension oscille en moyenne entre 700 et 800 euros.
Lors de son allocution du 12 juillet, E. Macron a annoncé qu’il ne lancerait pas de réforme « tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée ». Or, il serait surprenant puisque c’est sa volonté, que la retraite à 1 000 euros soit dissociée d’une réforme plus générale.
Le rapport Turquois-Causse indique par ailleurs « l’impossibilité technique » pour les caisses de retraite de recalculer les pensions pour 2022.
Mais bon sang ! une loi de 2003, il y a 18 ans tout de même, fixait déjà l’objectif minimum à 1 000 euros, qu’attendez-vous Monsieur Gauvain pour le rappeler en votre qualité de Député de la 5è circonscription de Saône et Loire. Et SVP, n’en faite pas un argument de campagne !
Quant aux Retraité·es, nous les appelons à participer nombreux
au rassemblement prévu
à 15H le 1er octobre – esplanade de la Mairie à Montceau