Centre de vaccination à Montceau – Dithyrambique d’un côté, obscur de l’autre

Le centre de vaccination à Montceau-les-Mines accueille en moyenne 160 personnes par jour, selon les dires de Georges Bagnard, adjoint au maire en charge de l’organisation. « Depuis le 18 janvier (Ndlr : jour de l’ouverture), nous avons vacciné 2 835 personnes (Ndlr : au 10 mars) » précisait il au dernier conseil municipal.

En somme, tout se passe bien.

D’ailleurs, Elise qui est venue se faire vacciner ce lundi, ne cachait pas sa satisfaction après son passage à l’Embarcadère. Elle même artiste peintre, a été très sensible au fait qu’un lieu destiné au spectacle et à l’art, puisse agir en bien sur la santé des concitoyens. Le vide sidéral de la culture opposé à l’énergie des équipes en place destinée à éradiquer la covid, tout un symbole qu’Elise a tenu à souligner en quelques lignes agrémentées de photos en noir et blanc. C’est joliment dit.

Satisfaction d’un côté, coup de gueule de l’autre. Et ce, dans la même journée.

Ainsi, Christian Lhote, ex-adjoint au maire à Sanvignes, rapporte sa mésaventure. Tout heureux d’avoir pris rendez-vous grâce à Doctolib à l’Embarcadère, il arrive ce lundi après-midi habité d’une confiance inébranlable. Hélas, il n’a pas le certificat de son médecin traitant. Malgré toute sa bonne volonté, il ne pourra pas se faire vacciner.

Or, sur le site de l’ARS Bourgogne – Franche-Comté, dans le mode d’emploi, il est indiqué :

Qu’est-ce qu’on aime cette France aux deux visages !

Jean Bernard



Sous les feux de la rampe ou quand la médecine se fait essentielle dans les lieux d’art.  

Embarquement immédiat à l’embarcadère,  salle de spectacle vide et si aménagée,  Je me prends pour Alice aux Pays des merveilles qui entre dans le terrier, je vais  enfin avoir ce vaccin tant attendu et convoité .
 Dès l’entrée, accueil souriant, mots rassurants.  Une personne m’accompagne dans une première tente  (je pense aux festivals du temps d’avant).
 Un premier questionnaire, dix pas de plus dans le jeu de marelle géant, une autre dame m’indique une chaise … quelques mots échangés pendant qu’elle désinfecte les sièges et des sourires encore.
Puis le médecin , dans une seconde tente, mon ancien médecin, à la retraite, je me sens presque chez moi; il sourit, je souris, avec nos yeux.
Et enfin l’infirmière,  les sourires, presque le rire et l’injection : une seconde à peine .  Derniere étape : prise en charge par les « surveillants du bien-être » : un questionnaire de satisfaction, l’écran géant qui diffuse les images du monde d’avant, celui des fêtes, des sourires sans masque.
Voilà,  ces quelques mots, juste pour dire à l’équipe de vaccination que leurs sourires se voient même derrière les masques, et qu’ils ont fait de ce moment un vrai moment de convivialité.
 Merci à vous tous et toutes de le faire si bien et à dans un mois !



Vaccination anti-covid: le temps des copains ?

Atteint d’un diabète type 2 et utilisateur de l’application AntiCovid je vérifie jeudi dernier si toutefois je ne suis pas dans la liste des personnes pouvant se faire vacciner, non pas au titre de l’âge mais de la « comorbidité ». Le lien « en savoir plus » me précise que le diabète de type 2 est dans la liste.
Je décide donc de prendre rendez vous et je suis alors dirigé sur Doctolib qui me propose un rendez vous le lundi 15 mars à 15h40 au centre de vaccination de Montceau. Je complète donc le formulaire demandé en ligne en déclarant sur l’honneur être atteint dune maladie inscrite dans la liste et je réserve mes rendez vous pour les 2 injections. Mail de confirmation et SMS me précisant le rendez vous plusieurs fois, cela parait sérieux.
Tout cela en moins de 10 minutes, je me dis « alors là, chapeau l’organisation ».
Mais alors que j’arrive 5 minutes en avance a l’Embarcadère, le préposé à l’accueil me demande un certificat de mon médecin pour me faire vacciner…Mais je n’ai pas ce certificat, d’une part car il n’est mentionné nulle part dans Doctolib (déclaration sur l’honneur faite) et en plus je n’ai plus de médecin depuis fin décembre et malgré mes nombreux appels téléphoniques pour en rechercher un…
J’ai par contre une ordonnance et l’acceptation en Affectation Longue Durée! Mais cela ne vaut rien, le responsable de la vaccination ne jure que par le certificat manquant.
Ce même personnel à l’accueil me dit d’aller a la maison départementale de soin rue de Bourgogne ou « ils prennent tout le monde ». Je lui dit que c’est faux car j’avais appelé aussi, mais il n’en démord pas. Il me dit d’aller chercher un certificat et d’être de retour avant 16h si je veux profiter de ma dose qui, elle, est retenue.
Je vais donc à la maison départementale pour m’entendre dire qu’ils ne prennent plus de nouveau patient et la secrétaire me dit que le centre de vaccination peut l’appeler pour confirmation.
Retour au centre de vaccination avant 16 heures, on m’appelle le responsable, un pompier gradé,  à qui je ré-explique le problème mais il dit appliquer les règles de l’ARS, il a dit même refuser des personnes atteintes d’un cancer mais sans le fameux certificat…
Alors je m’interroge. Je me dis que l’organisation est au mieux déficiente, que chacun fixe ses règles ou, au pire, je peux supposer qu’en agissant ainsi, on arrive à dégager des vaccins libres pour des amis ou des proches.
A qui la dose ????

 

6 commentaires :

  1. Je comprend la mésaventure de ce monsieur .
    Je travail en structure pour personnes handicapées et j’ai été de surprise en surprise avec le centre de vaccination. J’ai emmener 2 résidents le matin accueil chaleureux et ultra rapide et 3h plus tard j’accompagne une autres personnes et là c’est une tout autre histoire.
    On me refuse l’entrée pour accompagner la personne que j’emmenais. Par chance malgré son handicap cette personne arrive à s’exprimer seul. Je la laisse donc et plus de 2h après aucune nouvelle de cette personne. Elle finira par me rappeler au bout de 2h15 pour me dire qu’elle était en zone d’attente après vaccination . Je vais la chercher et dehors une bonne dizaine de personnes âgées attendent alors qu’il fait un temps exécrable dehors. Un policier municipal (garde fou) ouvre la porte et hurle suivant !!! Une dame en fauteuil accompagnée de son mari verra l’accès à son mari refusé.
    Où est le respect et la dignité envers nos personnes âgées mais aussi envers les personnes en situation de handicap ???

  2. Et voilà, Elise la dithyrambique … doit bien nuancer son propos, dix jours branchée en permanence sur doctolib avant d avoir son si esperé rdv, elle avait heureusement le fameux certificat. D’ailleurs à 11h30, elle avait reçu un appel du centre de vaccination pour lui demander sa date de naissance, à peine donnée, on lui disait « vous n’êtes pas éligible » . Ma réponse : « je pense que vous n irez pas jusqu à contester le certificat médical de mon médecin traitant, je serai là à l heure de mon rendez vous . »

  3. Eligible ne signifie pas élu et prioritaire ne signifie pas privilégié !
    Il est inutile de répéter pratiquement mot pour mot l’un de ces témoignages , ajouter simplement que nous sommes nombreux , hélas , à pouvoir le confirmer .
    Nous savons , bien sûr , que les doses de vaccin arrivent au compte-goutte et que les intervenants ne peuvent utiliser ce qu’ils n’ont pas , mais l’organisation devrait en être d’autant plus attentive et adaptée à la situation .
    Certaines communes périphériques prennent les inscriptions des personnes éligibles au vaccin et , bien sûr , volontaires , réservent des rendez-vous et vont même jusqu’à les conduire au Centre de vaccination .
    Le Mmontcellien commun en est réduit à consulter chaque jour … le répondeur téléphonique ou la plateforme Doctolib pour des réponses négatives qu’il connait par coeur .
    Questions :
    – Pourquoi n’est-il pas possible de s’inscrire en liste d’attente à Montceau ?
    – Est-il possible à un Montcellien prioritaire de s’inscrire à St Vallier pour être vacciné à Montceau ?

  4. Où est le respect en général d’ailleurs ? Et l’exemple vient de haut !
    Comment peut on respecter les autres quand on ne se respecte pas soi-même ?
    Le moindre galon, la moindre fonction peut transformer, hélas la victime en bourreau surtout dans une période de mal-être généralisé comme nous en vivons une actuellement.

  5. Étrange : en moyenne 160 personnes par jours du 18 janvier au 10 mars, soit 7 semaines pleines et 2 jours, bon, excluons les week-end, reste donc 37 jours à 160 personnes, soit : 5920 et non 2835
    C’est aussi une des énigmes mathématiques ? Même avec les deuxièmes doses, ça ne colle pas.

  6. Ha !!!! l’administration dans toute sa splendeur !!! Tout le monde commande et tous des chefs !!!

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