Nous les avions quittés mardi sur la pelouse du stade Jean Bouveri à Montceau-les-Mines, nous les avons retrouvés deux jours plus tard à l’AFPA, toujours à Montceau pour un bilan de la promo 16 – 18 ans après 13 semaines pendant lesquelles, six garçons et une fille, se sont découverts une orientation à laquelle ils n’avaient pas pensé.
Ces jeunes, en décrochage scolaire, à la recherche d’une solution pour leur avenir sans en avoir la moindre idée à leur arrivée, ont cheminé au milieu de rencontres dans des entreprises locales, trouvé une cohésion de groupe et repris confiance en eux.
« Ils n’avaient pas d’idée précise, l’un s’imaginait pompier, un autre pilote automobile, alors ils ont réalisé un énorme travail sur eux avant de se projeter sur leur avenir » indiquait Sandrine Bourne, responsable de cette première promo qui en appelle d’autres dans le cadre de l’opération 1 jeune 1 emploi.
Certes, ils ne vont pas rentrer du jour au lendemain dans le monde du travail mais au moins, ils savent la direction à prendre pour se former et atteindre leurs objectifs dont ils étaient dépourvus avant d’intégrer ce cursus de 13 semaines. Même sans diplôme, même avec des parcours cabossés, quand l’entourage et la volonté s’accordent, une deuxième chance est toujours possible. Se convaincre que c’est possible, est donc possible.
Il ressort surtout de cette expérience que le sport, football, rugby, boxe notamment, est une liaison infiniment grande pour remettre le pied à l’étrier. Il est l’équilibre entre l’effort et le résultat, c’est-à-dire, j’en suis capable.
Treize semaines, un chiffre porte bonheur.
J.B.