A ma droite : Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé annonce que la crise est maîtrisée, qu’il y a certes quelques «tensions» dans le Grand Est. Elle reconnaît que la «situation est sévère, à cause d’un épisode de canicule de forte intensité qui va encore durer, plus une pollution à l’ozone dans les grandes agglomérations à cause de la chaleur et des voitures.
Pour les personnes âgées, la ministre est satisfaite de sa campagne d’information et elle explique qu’elle et ses services restent extrêmement vigilants et mobilisés, pour assurer également un service d’urgence fonctionnel.
S’engageant dans cette voie la direction de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris s’est notamment engagée à sécuriser les renforts humains (jour et nuit) pour les pics d’activité prévisibles » et « sécuriser les remplacements des absences longues des agents des urgences ».
Le verre à moitié plein
A ma gauche : Patrick Pelloux, le président de l’Association des médecins urgentistes de France, n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme puisque que les deux tiers de la France se trouvent en vigilance canicule orange et qu’il y a plus de 25 hôpitaux sous « tension ».
Le personnel de Lariboisière ne l’entend pas non plus de la même oreille, « c’est toujours la même chose, ils passent le matin. Le matin, c’est plus calme les urgences. Moi, j’aimerais bien qu’ils viennent entre 13h et 1h du matin. »
Un médecin urgentiste de Granville, en Normandie, râle parce que pour « pallier le manque d’effectifs, les urgences ont recours aux heures supplémentaires ou à des intérimaires. Mais ces derniers connaissent moins bien les services et leur niveau de compétence est variable ./… On a déjà eu des soucis de personnes qui nécessitaient une réanimation avec une intubation, on a été obligé d’attendre le SMUR pour que le médecin qui sache intuber revienne. Et quand ce n’est pas le personnel, ce sont les lits qui manquent à cause des congés. Les solutions trouvées paradoxalement, c’est de fermer des autres services plutôt que de remplacer.
Le verre à moitié vide
Au centre : les malades excédés d’une attente de plusieurs heures deviennent agressifs comme à la Timone à Marseille où les insultes et les agressions sont quotidiennes. Une infirmière s’est récemment retrouvée avec une fracture du genou à cause d’une bagarre entre patients.
Le verre vide.
Gilles DESNOIX