La dernière séance du conseil municipal de Blanzy, mercredi 24 janvier 2018, a surtout été marqué par l’intervention de Gilles Gauthé, le représentant du personnel du lycée professionnel Claudie Haigneré.
Est-ce encore nécessaire de vous rappeler que le lycée va perdre à la rentrée prochaine _ à moins que _ sa section GA (gestion administrative), que le lycée va être privé de 79 heures d’enseignement, « si nous faisons le parallèle, une classe c’est 30 heures » a expliqué Gilles Gauthé aux conseillers municipaux.
Le représentant du personnel a voulu mettre l’accent sur l’impact de telles décisions, dont « nous n’avons pas compris les raisons, parce que les élèves en section GA, sont des lycéens qui étaient en décrochage et nous les récupérons ». C’est aussi la perte de quatre postes d’enseignants qui représente « 20 à 25% de toute l’académie ».
D’évoquer encore la grève du personnel le 18 janvier avec « 95% de grévistes », de la visite d’une délégation au rectorat à Dijon le même jour avec une quarantaine de personnes dont « trente-six professeurs sur quarante-neuf ».
Personnel et enseignants ne désarment pas même si ce 18 janvier, la décision a été prise de fermer la section GA et de diminuer les heures. Sans doute est-ce une volonté délibérée puisque peu à peu, toutes les sections du même type, ferment dans le département sauf, pour le moment, celles du Creusot et de Charolles.
Pour Gilles Gauthé, malgré tous ces aléas, la mobilisation ne doit pas s’estomper. En ce sens, il a reçu l’appui entier du conseil municipal qui a émis un vœu, celui du maintien de la section GA, « sinon ces jeunes vont se retrouver sur le marché de l’emploi sans formation ».
Le maire, Hervé Mazurek regrettait amèrement cette fermeture annoncée. « On casse une belle dynamique du lycée Haigneré. Ici même à la mairie, nous accueillions des élèves en stage. Ils démontraient de réelles capacité. Les effets collatéraux sont importants ».
Le vœu du conseil municipal sera transmis au rectorat et au conseil régional.
Et puis la rentrée est en septembre, alors d’ici là, tout peut encore arriver…
Jean Bernard