Hervé Mazurek, maire de Blanzy, ne se voile pas la face. Samedi matin, lors de sa traditionnelle réunion de quartier aux Rompois, sa marque de fabrique, il revient sur les dernières élections municipales. « Nous avons été élus avec seulement 25% des électeurs. Ici comme ailleurs, ça pose des questions. Notre démocratie est malade ».
Ce constat, il le fait sans concession et avec la certitude que la politique politicienne a vécu, « qu’il faut revenir aux fondamentaux », c’est-à-dire, « retisser les liens entre les les électeurs, la population et les élus. Nous sommes en présence d’une crise de représentativité ».
Il devient pourtant de plus en plus difficile de cerner les besoins d’une commune quand survient l’impensable, ce virus qui plonge le monde dans une grande incertitude. « Depuis six mois nous vivons dans l’approximation » rappelle Hervé Mazurek.
Cette crise sanitaire, sans doute que les Blanzynois ne le savent pas, mais elle a déjà coûté 200 000 € à la commune, l’achat des masques, leur confection (achat du tissu), protéger les résidents de Jean Rostand, gérer l’accueil des enfants des soignants, les écoles avec la mise en place de deux lieux de restaurations, la perte des locations de salles, entre autres. « Nous sommes dans une gestion de crise et pourtant, nous devons remettre de la vie dans la ville ».
La vie continue, les projets aussi dont l’un des plus importants dans l’immédiat, la rénovation du gymnase Jean Zay. Mais c’est aussi réfléchir à l’évolution du site de l’étang des Mirauds, « qui doit devenir un lieu de vie auquel nous allons associer la population », précise le maire.
La RCEA, un sujet fort pour les Blanzynois
Un sujet toutefois préoccupe les Blanzynois, les travaux de la RCEA, ceux de la Fiolle actuellement mais surtout ceux prévus à partir de 2022, de la traversée de la commune. Ils sont en demande d’informations, ils veulent savoir comment tout cela va s’articuler avec la circulation du centre-bourg, des voies douces.
Les voies douces, autre préoccupation d’Hervé Mazurek qui rêve d’une piste cyclable de Montchanin à Montceau le long du canal du Centre. Il a bien tenté de lancer l’idée, au moins de faire un essai entre BLanzy et Montceau _ juste un essai _ quand il était premier vice-président à la CUCM mais en vain.
C’est toute la problématique de travaux à venir et d’y intégrer une réflexion capable de faire l’unanimité au sein de la population. La RCEA est certes une priorité mais elle ne doit pas empiéter et mettre de côté la qualité de vie des Blanzynois.
Une qualité de vie qui passe également par l’offre de soins, autre grande préoccupation de l’équipe municipale. Aujourd’hui elle est réduite à sa plus simple expression, il ne reste que des infirmières. « Il existe le projet d’un immeuble à côté de la salle des fêtes pour des professionnels de santé » annonce Hervé Mazurek. C’est un investisseur privé. « Mais rien est encore officiel » reste prudent le maire.
Et puis qui dit réunion de quartier, dit incivilité et vitesse excessive. Des sujets prégnants qui pourrissent la vie des citoyens notamment aux Rompois avec « des jeunes qui font du bruit après une certaine heure quand il fait beau » souligne une habitante. « Il faut qu’ils baissent d’un ton mais ce ne sont pas de mauvais garçons » prétend le premier magistrat.
Quant à la vitesse, « sur 1016 contrôles de vitesse avec un radar embarqué sur le Bassin minier, la police a relevé 16% d’infractions » dévoile le maire d’après les informations du commissaire. « Il faut de la répression » lance Hervé Mazurek.
Même peu nombreux, les habitants sont à l’écoute. Ils s’interrogent beaucoup d’où le besoin de les rencontrer.
Jean Bernard
Vous avez entièrement raison ce covid empêche à changé la vie des gens, dans tous les cas les blanzynois reste à votre écoute.monia