D’ici quelques années, ils deviendront peut-être des idoles du sport équestre, remporteront de grandes compétitions mondiales comme le célèbre Jappeloup qui a incarné l’excellence française en saut d’obstacles.
Les futurs cracks, il faut les repérer dès leur plus jeune âge. C’est pourquoi à Blanzy, sur l’exploitation d’Henriette Desbrosse au hameau de Sauvage, s’est tenu un concours « qu’on pourrait dire de beauté » plaisante-t-elle. Evidemment, c’est beaucoup plus sérieux, le jury ne regarde pas « si t’as de beaux yeux ». Le poulain accompagné de sa mère doit déjà présenter des caractéristiques athlétiques au-dessus de la moyenne.
Henriette Desbrosse est pour ainsi dire une experte. Du haut de ses 83 ans, « j’ai largement dépassé la date requise de la retraite » fait elle savoir, elle a toujours élevé des bovins mais surtout des chevaux de selle à vocation sportive « pour faire des concours hippiques ».
« J’ai réussi par la sélection » précise-t-elle, « en travaillant la génétique pour améliorer la qualité des chevaux. Il est inutile d’aller chercher des chevaux à l’étranger ». C’est un travail de longue haleine.
Ce jour-là, ils furent huit poulains et leur mère à passer devant le jury qui a jugé le physique, les allures et comment ils se déplaçaient. Huit poulains, ce n’est pas beaucoup cette année. « Moi, j’ai présenté deux poulains pour espérer rentrer dans le Stud-book français » qui conduit et assure l’orientation, la sélection et l’amélioration génétique des équidés de race Selle Français.
Il y a quelques années en arrière, au hameau de Sauvage, « on voyait au moins une trentaine de poulains » se souvient Henriette Desbrosse. « Que voulez-vous, en plus cette année, le concours tombe au moment des foins ».
J.B.
Les poulains accompagnés de leur mère passeront devant un jury et seront classés en fin de concours.