La situation est quelque peu paradoxale. En effet, alors que l’année 2020 a été marquée par la covid qui a débouché sur une crise sanitaire, sociale et financière, la ville de Blanzy a terminé l’année avec un excédent de fonctionnement.
Au dernier conseil municipal, avant de s’attaquer la prochaine fois au débat d’orientation budgétaire, le maire, Hervé Mazurek s’est longuement attardé sur le compte administratif 2020. Une sorte de mise à jour où le compte administratif présenté justement par le maire est précisément identique au compte de gestion proposé par le comptable public. Ils sont raccords.
D’un côté, « nous avons des chiffres exceptionnels de fonctionnement avec + 2.3% de recettes et 4.5% de dépenses en moins » annonce le premier magistrat. Des explications qui tombent sous le bon sens, à savoir, et elles ne datent pas d’aujourd’hui mais depuis des décennies, grâce à « une gestion rigoureuse des dépenses tout en maintenant un service au public de qualité. Ce sont des choix politiques » souligne Hervé Mazurek. Ainsi, les charges de personnel qui représentent 70% des dépenses de fonctionnement, sont en baisse de 2%.
Les recettes sont aussi florissantes avec notamment la taxe foncière qui représente 171 000 € (+ 6% des recettes) avec également les 93 000 € de Michelin et les constructions individuelles, toujours en hausse. Désormais, « il s’agit dans les années à venir d’investir pour dépenser moins » comme la rénovation de l’éclairage public dont les économies remboursent l’emprunt, ou encore, « on ne remplace pas systématiquement le personnel poste par poste ».
Ainsi, en 7 ans, la ville de Blanzy a investi 8 M €. « En 2020, nous n’avons pas eu recours à l’emprunt » retient le maire. D’ailleurs pour l’extinction de la dette, elle est de 3.63 années (le seuil critique est à 12 ans). « Un chiffre qui est faussé » estime-t-il. « Nous sommes pus proche de 7 comme les années précédentes »
Toutefois, malgré ces bons résultats, « soyons prudents » précise-t-il, « quand bien même la situation financière est sereine ». La covid et la crise sont toujours là. « Alors réfléchissons à l’avenir en prenant en compte la rigueur mais avec enthousiasme. Pensons à travailler avec les communes voisines, en bonne collaboration avec la communauté urbaine, le Département, la Région et l’Etat ».
Le sage a parlé.
Jean Bernard