Sébastien Lesage et son monde imaginaire. A 47 ans, il a conservé son âme d’enfant et n’est sans doute pas prêt de la perdre. Quand on regarde ses oeuvres exposées à la salle Jacques Prévert à la médiathèque de Blanzy, il est évident que cet homme a une imagination débordante et un style de peinture très personnel.
Les artistes brillent normalement sous le feux des projecteurs, Sébastien Lesage, lui, rayonne dans la nuit. C’est toute la subtilité de son art. La nuit noire le rend brillant.
C’est la première fois qu’il expose et quand bien même les notes de marimba de l’école de musique, en préambule au vernissage, frappent les esprits, ce sont surtout les toiles de Sébastien Lesage qui éclairent notre vision.
Depuis près d’une quinzaine d’année, Sébastien Lesage est infographiste. Bien avant, il a fait l’école d’art à Chalon-sur-Saône puis les beaux arts à Dijon. Un trait d’artiste sommeillait en lui. Un trait de lumière brillait sur sa destinée.
De sa passion de la bande dessinée est née celle de la peinture. Dans sa tête, c’est la genèse et le chaos qui émergent poussés par d’improbables créatures « qui vivent dans un monde bizarre » explique ce Montcellien qui a vécu à Blanzy.
Ce n’est plus de la bande dessinée mais plutôt déglinguée. « Je peux être un peu sadique et représenter des personnages fous » prévient Sébastien Lesage. « Vous nous ouvrez les portes de votre univers » ose adroitement Hervé Mazurek. Le maire très curieux de découvrir les toiles de nuit car elles sont fluorescentes et phosphorescentes. La peinture c’est beau la nuit aussi.
Sébastien Lesage se fait plaisir, le public va adorer le découvrir. Sans fioritures et même les yeux fermés.
Jean Bernard
Exposition à la médiathèque de Blanzy, salle Jacques Prévert jusqu’au 21 décembre 2019.