C’est peut-être imperceptible mais Hervé Mazurek, à l’avant dernier conseil municipal de l’année (le prochain est programmé le 18 décembre 2019), a changé de posture. Est-ce pour signifier son ultime baroud d’honneur ou est-il déjà dans la peau d’un candidat à sa propre succession en mars prochain aux municipales ? Réponse sans doute ce jeudi soir aux alentours de 19h à la salle Coluche.
Ce conseil municipal court dans sa durée (60 minutes) a cependant été riche politiquement parlant avec trois dossiers importants.
Le premier, la réhabilitation du gymnase Jean Zay dont les travaux seront étalés sur plusieurs exercices budgétaires (2019, 2020 et 2021) grâce à l’ACPC, ce dispositif des autorisations de programme et crédits de paiement. Il en coûtera au total la somme de 1 384 300 € TTC et bénéficiera « de 50% de subvention dans le cadre du contrat métropolitain signé entre la CUCM et la Région » explique Jean-Marc Frizot, premier adjoint en charge des finances.
« C’est une réhabilitation vertueuse » ajoute le maire pour un bâtiment d’une quarantaine d’années avec un chauffage obsolète et devienne donc moins énergivore. Il s’agit surtout de travailler sur l’isolation ».
L’inconvénient, ce gymnase Jean Zay est très utilisé, alors pendant les travaux, il faudra délocaliser des activités. « Nous lançons d’ores et déjà des appels aux communes voisines » lâche Hervé Mazurek.
Profiter du taux d’emprunt très bas
Autre dépense qu’il est besoin d’avancer sur l’exercice 2019, la seconde tranche des travaux de l’ancien restaurant René Picard qui abrite déjà l’office national de la chasse et de la faune sauvage et l’agence française de biodiversité (ONCFS et AFB) et l’école de danse Marina Aupècle. Ces travaux concernent la toiture et l’isolation extérieure et « il paraît opportun de ne pas espacer la première tranche de la seconde » avance l’adjoint aux finances, notamment à cause de fuites d’eau.
La ville pouvait autofinancer les 310 000 € « mais nous sommes allés sur le marché des emprunts, les taux sont extrêmement bas. Cette dépense anticipée l’est pour des raisons techniques » poursuit-il. Le coût total de la réhabilitation est de 500 000 €. « Nous encaissons des loyers pour 1300 € », rappelle Jean-Marc Frizot.
« Tout sera achevé en janvier » précise le maire. Plus tôt que prévu. « C’est un projet qui redonne vie à un lieu, à l’équipement lui-même et au quartier Léon Blum », ajoute-t-il.
Dernier point voté ce mercredi 27 novembre, l’adoption du nouveau projet social du centre social des Rompois pour 2020-2023 et recevoir ainsi l’agrément de la CAF et les subventions qui vont avec (66 692.10 € en 2018 et 68 000 € espérés en 2019). Un projet présenté à la fois par Frédérique Lemoine adjointe en charge notamment de la politique familiale et Isabelle Demange, adjointe notamment aux actions sociales et aux solidarités.
Le nouveau projet se veut un centre social plus ouvert, que chacun des habitants y trouve sa place, qu’il n’est pas exclusivement destiné aux familles en difficulté. « C’est beaucoup trop réducteur » souligne Hervé Mazurek. C’est mieux informer la population des pratiques, mieux l’identifier, « nous avons un déficit de promotion » admet-il. Que le centre social aux Rompois sorte de ses murs.
Jean Bernard