Tout là-haut, au ministère de l’Education Nationale, même si on se glose que la France a tout fait pour ne pas fermer les écoles pendant la pandémie, sur le terrain, c’est une autre histoire.
A Lucie Aubrac à Blanzy, les parents d’élèves en savent quelque chose. « Le problème est récurrent depuis ces deux dernières années. Depuis deux ans (l’arrivée du covid), nos enfants n’ont pas une école normale. C’est une école en dents de scie qui devient la norme, ça ne devrait pas. On manque cruellement de personnel. Aujourd’hui (lundi 7 févier), deux maîtresses sont absentes et personne pour les remplacer » déclare une maman, membre des parents d’élèves.
Ce lundi soir, à la maisons des associations, en présence de l’adjoint au maire, Jean-Louis Savetier, ils viennent dire leur ras-le-bol. « Que nous répond l’académie : on gère au mieux ».
Voilà pour le premier plat de résistance. Il semble déjà bien lourd à digérer. Mais quitte à se rendre malade pour de bon, un second provoque une forte poussée de fièvre chez les parents d’élèves qui pourrait même provoquer après les vacances d’hiver, une tension à faire sauter le thermomètre.
La covid, une fermeture de classe envisagée, trop, c’est trop
« Nous avons appris que le groupe scolaire Lucie Aubrac est sous le coup d’une possible fermeture de classe conditionnée au nombre d’enfants à la rentrée en septembre 2022. En maternelle, en élémentaire, nous ne savons pas mais nous, parents d’élèves, enseignants et élus, ne resterons pas sans rien faire » résume la maman désignée porte-parole.
Supprimer une classe serait dramatique, car « elle impliquerait une augmentation des effectifs dans chacune des classes. Ils sont aujourd’hui de 21 et pourraient monter à plus de 26 » s’offusque une autre maman. « Mais sur quels critères prennent-ils leur décision ? »
Actuellement, Lucie Aubrac compte 14 classes. Ils sont 105 en maternelle en comptant les 17 en TPS (très petite section, les moins de 3 ans) et 199 en élémentaire. « Avec la covid, l’enseignement n’est pas simple, nos enfants prennent du retard mais avec une fermeture de classe envisagée, la situation ne fera que fragiliser d’autant la qualité de l’enseignement » souligne une autre maman.
Du côté de la mairie, un courrier a été adressé à l’inspection académique.
A Blanzy comme dans d’autres communes du Bassin minier, parents d’élèves et élus se mobilisent. Certes, à Lucie Aubrac la fermeture n’est pas encore actée mais pas question que l’horizon s’assombrisse en juin voire septembre.
Jean Bernard