Ecole René Picard : c’est l’histoire d’un mur blanc…
Ecole René Picard : c’est l’histoire d’une directrice et d’un professeur des écoles passionnés de Street Art et de littérature. C’est aussi l’histoire d’une cour de récréation tristounette derrière des murs d’école rébarbatifs…
Ça commence comme la pierre noire dressée dans 2001 odyssée de l’espace. L’objet, la circonstance mystérieuse qui intrigue, dérange, mais fait réfléchir, donne l’audace d’entreprendre, de créer. Un projet pédagogique artistique qui se vit sans se subir et qui fait vivre l’école. Ça a commencé il y a quelques temps par l’utilisation d’éléments du fameux mur blanc…
Dans le cas présent, deux petits trous côte à côte. Un pinceau espiègle en fait deux yeux aux cils recourbés, peint un sourire pulpeux et toute l’école bruit de mille rumeurs contradictoires.
Puis un Spiderman, deux, se collent au mur. Les enfants pigent, interrogent les enseignants. Ces derniers leur mettent le marché en main : « nous avons débuté, à vous de poursuivre, de donner des couleurs à votre école en utilisant toutes les imperfections et les éléments qui vous intéressent ! »
Ensuite brigade d’élèves photographes, travail en commun pour repérer ce qui était significatif ou utilisable.
Les idées naissent, les idées progressent et pinceaux à la main les « artistes » façon Street art se lancent. Une galerie de personnages, d’animaux, de scènes naissent et rendent cette école unique, et surtout propriété intellectuelle des élèves pour cette année (CE1/CE2-CM1/CM2)
Il y a même des émoticônes en bouchons plastiques. Et des peintures pendues à des fils sous le préau.
C’est Anaëlle, Anaé et Nina qui servent de cicérones et aucune des œuvres n’est oubliée avec l’historique de la conception et de la réalisation.
Bien entendu les dessins de la partie littéraire proviennent des enseignants : « le chat assassin » (Anne Fine), « le Chien Bleu » (Nadja), « Another Brick In The Wall » (Pink Floyd), « Les hommes dansants » (Arthur Conan Doyle).
Oui c’est vrai à l’école René Picard, c’est l’histoire d’un mur blanc… qui est resté blanc… en attendant de nouvelles idées et de nouvelles aventures picturales.
En tout cas cette école vit maintenant de cent vies nouvelles.
Gilles DESNOIX