C’est une bénédiction. Un concert de harpe à la médiathèque de Blanzy interprété par Elen Hervochon et c’est une heure de gagnée sur notre espérance de vie. Une heure pendant laquelle rien ne saurait troubler notre existence.
Quels moments délicieux procurent cet instrument aux mains d’une artiste qui excelle dans l’exécution de la Fantaisie de Camille Saint-Saëns, nous plonge dans cette eau claire de la Source d’Alphonse Hasselmans et nous conduit avec adresse à l’étude de concert de Félix Godefroid, le Paganini de la harpe.
Ce sont des moments rares qui nous plongent dans une douce béatitude. Il y a quelques jours, Elen Hervochon nous disait qu’elle avait trouvé son paradis à Gourdon où elle demeure. Ce paradis, il nous été possible de l’atteindre en l’écoutant, il était à portée de harpe, un instrument magnifique que les doigts de l’artiste font vibrer avec toute sa magnificence.
Que dire des interprétations de la Danse des lutins de Henriette Renié, oeuvre incroyablement technique, de cette plainte douloureuse et contemporaine pour la mort d’un berger de Bernard Andres et de cet instant presque bestial du Flamenco de Deborah Henson-Conant. Ce fut magique.
La harpe est un instrument millénaire que même le barde Assurancetourix avec sa lyre, une copine de la harpe, le bouc émissaire du village gaulois dans les aventures d’Astérix, quand bien même chante-t-il comme une casserole et sans potion magique, parvenait à faire pleuvoir. La harpe donne une puissance à la musique que même les Dieux s’inclinent devant.
Jeudi soir, les spectateurs n’ont pas résisté à la tentation d’Elen Hervochon et sa harpe. Ils ont été envoûtés.
Jean Bernard
Un moment unique !magique pendant lequel le public a tutoyé les anges!Merci !