A l’intérieur du hangar, au lendemain de l’incendie à la chèvrerie de Monteuland située sur la commune de Blanzy, c’est le désastre. Même si la moitié du troupeau a pu être sauvé grâce à l’intervention de l’ouvrier, « dix-neuf chèvres sont mortes » précise ce matin la gérante du Gaec de Monteuland. « Cinq ont été euthanasiées » ajoute son mari. « On est dans la m… » A priori, le laboratoire de fabrication des fromages a été sauvé, en revanche, la machine à traire a fondu.
Ce mardi 31 janvier 2018, en plein milieu d’après-midi, les gérants sont absents, « nous étions à notre ferme dans l’Ain et l’ouvrier donnait à manger aux bêtes à Savage ». A son retour, de la fumée s’échappe du bâtiment (150 m2), à l’intérieur des chèvres pour la plupart prêtes à mettre bas. « L’ouvrier a fait tout ce qu’il a pu pour sauver les bêtes. Il souffre de brûlures superficielles aux mains et a inhalé de la fumée, alors les pompiers l’ont conduit à l’hôpital. Il est ressorti cette nuit ».
Comment l’incendie a-t-il pu se déclarer? « Les installations datent de 1997, a priori, d’après notre électricien, ça pourrait venir d’une réglette à néon qui a provoqué l’incendie » tente d’expliquer le gérant. Peu après le sinistre, la police scientifique s’est rendue sur les lieux. « Elle m’a demandé si j’avais des ennemis… Mais si on avait voulu faire davantage de dégâts, c’est en pleine nuit que le feu aurait été déclenché et, je pense, dans le hangar à foin, à proximité de la chèvrerie » estime le gérant.
Au passage, il signale que la semaine dernière, un tracteur a pris feu, un incident. La loi des séries.
Pour la gérante du Gaec Monteuland, « c’est une catastrophe ». « On ne sait même pas si les bêtes qui ont été sauvées vont pouvoir vivre et nous manquons de place. Elles attendent toutes des petits ».
Jean Bernard