La mauvaise humeur passagère des dieux n’altéra en rien la ferveur du public massé au stade municipal en ce dimanche 14 juillet. Belle fête, beau feu d’artifice.
L’automne arrive tôt à Blanzy et a bien failli gâcher la fête nationale du 14 juillet organisée par le comité des fêtes au stade municipal. Alors que la foule arrivait lentement mais sûrement, que les tables avalaient canard ou jambon à la broche, que les merguez se faisaient croquer et les barquettes de frites ingurgiter, que le groupe de musiciens balançait sa balance sans trouver la bonne formule, un gros nuage noir s’approcha d’un peu trop près et, par inadvertance, se fissura.
Une, puis deux, puis trois gouttes s’échappèrent de l’enveloppe noire et vinrent à la rencontre du public qui, déboussolé, trouva refuge dans les tribunes du stade. Déjà que la température avait nettement fraîchi, la pluie semait un vent de discorde et interrogatif: le feu d’artifice aurait-il lieu ?
Alors que la batterie-fanfare devait assurer l’intermède jusqu’à l’embrasement du ciel, les musiciens durent également plier les instruments.
Caprice du ciel, caprice des dieux. Juste un petit malentendu momentané qui très vite se dissipa et bien que le ciel gardait un air menaçant, la batterie-fanfare rappela tout le monde à l’ordre. Quoi de mieux qu’une aubade pour apaiser la soudaine tension.
A l’heure, fatidique, les artificiers municipaux allumèrent le feu devant une foule compacte et impatiente. Elle ne fut pas déçue. Le feu d’artifice a été de toute beauté avec des effets pyrotechniques inédits. « Il est bien mieux que la veille à Montceau » entendait-on.
La fête ne faisait que (re)commencer.
Jean Bernard
celui de montceau est toujours moins bien par rapport à celui de blanzy .