Il a une double casquette Hervé Mazurek, à la fois maire de Blanzy et premier vice-président de la Communauté urbaine Le Creusot-Montceau-les-Mines. Alors quand il s’adresse aux commerçants, artisans, chefs d’entreprise de sa commune en salle du conseil _ rénovée depuis peu _ pour présenter ses vœux, il enfile tour à tour chacun de ses costumes.
Hervé Mazurek cherche surtout à faire comprendre à l’assistance tout le bien fondé de l’esprit communautaire, « parce que Blanzy a la chance de faire partie de la CUCM et ses trente-quatre communes. Plus nous sommes importants, plus nous pesons sur le plan économique » souligne-t-il. En somme, la CUCM souffle le vent économique pour que chacune des communes en récolte les fruits « même si la Communauté en adhérant à l’Etablissement public foncier pour traiter les îlots urbains dégradés, il en coûtera 5 à 10€ en plus sur la feuille d’impôt ». Un supplément pour rendre le cadre de vie des villes et villages encore plus agréable, plus esthétique, plus sécurisé comme ce sera le cas à Blanzy avec les prochains travaux entre le passage à niveau et le canal.
La CUCM, chef d’orchestre de l’économie, Hervé Mazurek assure quant à lui pleinement la direction de sa commune, derrière son pupitre, face aux forces économiques. Sur un bon tempo qu’il maîtrise, accompagné parfois d’un bouchon qui saute (les percussions sont à contre-temps), il déroule son discours au rythme des réalisations réalisées en 2017 et surtout, appuie sur la pédale forte pour que résonne ceux prévus en 2018: la fin des travaux au musée de la mine, le grand projet de la réfection totale de l’éclairage public « à condition que l’étude aille au bout ». « Car c’est un confort qui concerne tous les Blanzynois, on pourra même baisser l’intensité mais surtout ne pas couper l’éclairage la nuit, j’y suis opposé ». Toujours la baguette en main, le maire évoque le projet de construction d’un immeuble place Leclerc, le rachat par la ville de la résidence pour personnes âgées avant de baisser d’un demi-ton en reconnaissant: « Nous n’avons pas été bons sur le stationnement au centre-ville. Une réflexion est à mener ». De rappeler aussi combien le projet de la RCEA « est un autre défi avec un dossier qui tient la route ».
Des vœux qui se veulent optimistes, mêlées d’ambition pour permettre « une vie faite de bienveillance et d’écoute ». Fin de la partition et place à la tradition du « tchin tchin », très ancienne méthode blanzynoise.
Jean Bernard