Les déserts médicaux, voilà un vaste sujet qui n’est pas qu’une vue de l’esprit mais bien, hélas, une réalité à laquelle une grande majorité de communes doit faire face. Il manque des médecins dans le bassin montcellien et le bassin creusotin.
Tous les moyens sont bons pour tenter d’y remédier. Le maire du Creusot, David Marti est à l’écoute et ne refuse aucune solution, notamment celle du Conseil Général avec ses maisons de santé, l’espace santé à Mach 2, la mise en place d’une convention avec des internes en médecine et une bourse sur trois ans ou encore travailler avec des cabinets de recrutement.
La dernière a se mettre en place est d’engager une coopération avec l’Hôtel Dieux et le groupe SOS Santé, d’autant « que son activité est croissante sur le Bassin creusotin qui compte pas loin de 50 000 habitants et qui conforte donc la ville d’accompagner son hôpital » annonce David Marti.
L’idée n’est pas nouvelle que celle d’embaucher des médecins salariés totalement libérés des contraintes administratives et uniquement concentrés sur leur métier en médecine générale ou spécialisée.
« C’est tout de même innovant de la part d’un hôpital et le projet le plus avancé est au Creusot » avance Michael Munier, directeur général du groupe SOS Santé dans le bureau du maire. Ces médecins interviendront à Montcenis et Le Creusot dans un premier temps.
Les jeunes médecins,
les meilleurs ambassadeurs pour en attirer d’autres
Un soulagement pour Thierry Buisson, maire de Montcenis qui, échec après échec de recruter un généraliste dans sa comme de 2300 habitants, aura un créneau avec un médecin embauché par l’Hôtel Dieu, une journée par semaine à partir du 11 octobre 2021. « SOS Santé nous tendu la main, cette collaboration nous rassure » dit-il d’un air détendu. En attendant mieux.
Attirer des médecins, les communes du Bassin Creusotin ou ailleurs se penchent sur la question. Ce n’est pas à proprement dit une affaire financière mais plutôt d’environnement. Aujourd’hui les jeunes médecins ont plutôt tendance à vouloir travailler en équipe, sur un projet, ce qui leur fait peur, c’est de se retrouver seul. « Nous apportons donc notre pierre à l’édifice » souligne Michaël Munier. A ces jeunes praticiens, il est proposé un temps médical, 80% en ville, 20 % à l’hôpital par exemple ou même 100% à l’Hôtel Dieu, « nous faisons preuve de souplesse » argumente le directeur général.
A Mach 2 au Creusot, deux médecins y teindront des consultations, le mercredi en gériatrie, le jeudi en médecine générale de 9h à 17h, à partir du 14 octobre (nous communiquerons ultérieurement les modalités de prise de rendez-vous).
En fin de compte, le meilleur moyen de capter l’attention de jeunes médecins, c’est encore le bouche à oreille. « Ils sont les meilleurs ambassadeurs pour Le Creusot » admet Michaël Munier. « Viens, tu verras, c’est super ! »
Honorine Mangin a fait un stage à l’Hôtel Dieu et a décidé d’y rester. Elle a 29 ans, habite Dijon et travaille aux urgences et au service de médecine polyvalente. « Je vais participer aux consultation à Mach 2 ».
Même chose pour Joffrey Patour, Dijonnais de 29 ans également. Il exerce aux urgences. A 33 ans, Florian Dumas, un Chalonnais, est chef du service de médecine au Creusot.
Une question nous taraude l’esprit. Et pourquoi pas au centre hospitalier de Montceau ? « Nous n’avons pas eu d’offres ». Sans commentaires.
Voici donc trois jeunes médecins qui sont l’emblème d’une médecine de proximité en lien avec l’hôpital et les besoins des communes. « C’est juste une question de volonté » disent de concert David Marti et Michaël Munier.
Jean Bernard
C est bien la politique d attractivité de la ville du CReusot qui pose problème…!!! Ou bien le maire Mr Marty qui ne supporte pas que le conseil départemental soit plus performant avec ces centres de santé..???? …les deux à la fois..!!!! …….avoir tous les atouts industriels, les atouts de communication comme la RCEA, le TGV,etc…. et voir un TERRITOIRE si peu attrayant ….Le problème il n y en a qu un c est ceux qui la dirigent…!!!!
C’est une politique de socialiste que de faire appel et de soutenir exclusivement le secteur privé ?
Tristesse et lassitude de voir encore une fois dans le domaine de la santé le président de la CCM jouer perso.
Sur ce sujet on ne parle pas de mutualisation, chacun fait sa soupe de son coté en espérant être réélu. Il est vrai que la santé ne fait pas partie des compétences CCM, mais rien n’empêche d’agir de concert non ?