Cinquante-deux minutes. Peut-être pas de bonheur mais le documentaire réalisé par John Paul Lepers sur le photographe Lâm Duc Hiên au Kurdistan et son passage à Montceau-les-Mines, a ému la centaine de personnes présente aux ADJ pour cette projection en avant-première.
Devant l’estrade, ils sont là. John Paul Lepers et son ami Lâm Duc Hiên. Dans leur regard, se lit une grande complicité et une amitié profonde. Le réalisateur a mis l’image avec les paroles sur la vie du photographe ce qui, aujourd’hui permet au réfugié boat people de comprendre pourquoi il n’a pas pu s’exprimer à la première projection. « Faire des photos, c’est comme un film muet, il n’y a pas de paroles. Ce soir (lundi), John Paul Lepers a exprimé dans ce film ce que je n’ai jamais pu dire ».
Le Kurdistan est le fil conducteur de ce documentaire mais il fait une part belle à Montceau-les-Mines où Lâm Duc Hiên a débarqué avec sa famille en 1978. Montceau terre d’accueil est un euphémisme tant la commune s’est construite sur ces valeurs de solidarité envers les immigrés. Le Laotien ne remerciera jamais assez les habitants de Montceau. « Ici, les gens ne sont pas racistes » précisait il la semaine dernière en visio avec la presse et le maire. Alors il cite ceux qu’ils a côtoyé et l’ont aidé dans la cité minière pour évolué sur sa nouvelle terre, la famille Massal ou encore madame Metral, l’institutrice.
Des paroles que corroborent deux de ses amis, qui comme lui, sont arrivés des camps de réfugiés en Thaïlande jusqu’à Montceau-les-Mines. Sur le film, on les voit, tous les trois au bord du lac, notamment Boston qui lui n’a jamais quitté la ville. Boston fait aussi de la photo, il est « pêcheur d’images » aime-t-il se définir et « je suis cuisinier au Dragon d’Or ». Montceau, il l’a dans la peau, « c’est tellement beau ».
« J’ai l’impression d’être né à Montceau » extériorise Lâm Duc Hiên.
Le photographe de renommé international reviendra à Montceau, pêcher la carpe avec Boston et plus probablement à l’occasion de Mines de Talent, a proposé Marie-Claude Jarrot. Voire dédicacer son livre _ à sortir _ et exposer ses photos. Le documentaire « Kurdistan mon amour » aurait pu aussi s’intituler, « Montceau mon amour ».
Jean Bernard
Le documentaire « Kurdistan mon amour » est à voir sur France 3, jeudi 10 février 2022 à 22h50.
Très beau documentaire, plein de poésie et d émotions, on passe du sourire aux larmes avec les portraits, les histoires, bravo et merci de nous avoir permis de partager ces instants
Je vous incite à voir ce petit film sur France3
Petit rappel à ceux qui n’ont pu le voir Lundi en avant-première aux A D J , il sera diffusé sur FR3 Jeudi 10 Février à 22 h 50 , et Lundi 28 Février 0 9 h 50 .