S’il existait un hit parade des fascicules, celui réaliser par l’association Christelle : « Victime d’un acte criminel, comment agir ? » pour informer les familles victimes d’agression criminelle qui doivent oeuvrer seules devant l’inertie des pouvoirs publics et judiciaires, serait assurément en tête.
Ce fascicule a été adressé aux maires de France, aux commissariats et aux députés. « Nous avons reçu 92 courriers de félicitations » indique, Marie-Rose Blétry qui préside l’assemblée générale à l’EVA de Blanzy.
Entre le fascicule, les lois qui sont à l’étude et la création du pôle Cold Case de Nanterre, l’association Christelle a besoin de soutien qui va au-delà des subventions et des encouragements. Marie-Rose Blétry attend davantage des politiques et notamment des députés et des sénateurs de Saône-et-Loire qui, pour l’heure, « n’ont fait aucun retour » et de citer le député de la 5e circonscription, Louis Margueritte. « Ce manque de soutien me navre » rapporte-t-elle.
Tout est loin d’être rose dans ce monde politique et judiciaire. Après un an d’existence, ce pole montre ses limites et la lenteur administrative perdure, « sans compter les défaillances de la justice en Saône-et-Loire » fait remarquer Marie-Rose Blétry. A ce jour, 67 dossiers d’affaires non résolues sont instruits au Cold Case et « 9 parcours de criminels sont examinés pour n’écarter aucune piste susceptibles d’étayer la vérité sur ces affaires de crimes en série ».
Avec ses 75 adhérents _ au même niveau d’avant covid _ ,l’association retrouve un second souffle. Elle doit cependant faire face à de grosses dépenses financières, notamment postaux (envoi des fascicules) et des frais d’avocats qui font ressortir un déficit de 28 000 € « mais notre trésorerie nous le permet » avance la présidente.
La recherche de la vérité a quand même un prix. La combativité de l’association Christelle, elle, n’en a pas.
J.B.