On en parle, on en parle de ce centième anniversaire de l’arrivée des Polonais dans le Bassin minier. Des expositions, des témoignages et, avant de finir autour d’un bon repas dansant dimanche au Magny, nous eûmes du théâtre ce jeudi 7 novembre 2019 à la Trèche à Sanvignes avec Stanis le Polak.
Ce n’est pas que du théâtre ou une sorte de comédie à la polonaise avec des clichés basse tension et l’image du traditionnel « saoul comme un polonais »… C’est bien plus que cela et mieux que cela.
Stanis le Polak soulève l’enthousiasme par la simplicité du texte, déclenche le fou rire par le récits d’anecdotes et émeut _ aux larmes _ les anciens, ces descendants d’immigrés polonais présents sur les chaises, véritables outils de torture pendant une heure trente de spectacle. Quand on aime « sa » Pologne, on est prêt à tous les sacrifices. Et dire qu’à l’ECLA à Saint-Vallier, il existe une vraie salle de spectacle…
Sur la scène, Henri Dudzinski, descendant lui aussi d’immigrés, s’immerge dans le corps de Stanis le Polak. Il conte avec talent la vie de ces Polonais venus en France suite à l’accord signé le 3 septembre 1919. Tout n’a pas été aussi simple que laisse supposer l’histoire. Le Polonais a du tempérament, son tempérament.
Avec Stanis le Polak, le public voyage dans le temps, se remémore ce passé, pour certains encore pas si lointain. Les souvenirs, les images refont surface. La Pologne longtemps oubliée pendant 123 ans (elle a perdu son indépendance en 1795 avant de la recouvrer après la seconde guerre mondiale), n’a pas quitté le coeur de celles et ceux qui n’ont jamais abandonné leur fierté d’appartenir à leur pays. Frédéric Chopin, a son corps enterré au Père Lachaise à Paris et son coeur est à Varsovie.
Le Polonais du Montceau, du Bassin minier, aime cette fraternité. Une seule âme et un coeur aux couleurs bleu, blanc et rouge.
Jean Bernard
Bonjour, juste une petite erreur, la Pologne a retrouvé son indépendance en 1918, après la première guerre mondiale (et non après la seconde).