Dans la famille de Jamal El Jouhari, on espérait beaucoup de ce mercredi 7 novembre 2018. En effet, la chambre d’instruction de Dijon devait se prononcer suite à l’appel du parquet de Chalon quant à la décision du juge d’instruction de laisser libre l’auteur présumé des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner de Jamal dans la nuit du 6 au 7 octobre dernier à Saint-Vallier.
Le mis en examen reste donc libre et est toujours placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre en Saône-et-Loire jusqu’au jugement.
« C’est incompréhensible » s’indigne un proche de la famille, qui la veille encore, avec le frère de la victime, « nous pensions que la chambre d’instruction allait prendre en compte les nouveaux éléments, notamment la déposition du témoin oculaire (la voisine) ». Il ajoute: « même l’avocat de la famille ne comprend pas ».
« Il faut donc comprendre que l’auteur présumé n’a pas tué Jamal » ajoute le proche. « Dans le rapport d’autopsie, il est indiqué que Jamal est mort par étouffement de liquide gastrique, il était sur le dos. Mais quand vous avez envie de vomir, vous vous mettez sur le côté. Là, il ne pouvait pas puisqu’il était retenu ».
Le 9 octobre dernier, les amis de Jamal se réunissaient devant le commissariat de police à Montceau-les-Mines pour exprimer leur mécontentement et comprendre pourquoi la juge d’instruction avait laissé cet homme d’une quarantaine d’année en liberté sous contrôle judiciaire. La nuit même, une partie du centre social le Trait d’Union s’embrasait. Le 11 octobre les CRS débarquaient à Montceau-les-Mines.
Jean Bernard