En tant que président du Grand Chalon et désormais député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire, Sébastien Martin a souhaité constater sur le terrain le développement industriel de la communauté urbaine Creusot Montceau (CUCM).
Deux sites ont particulièrement retenu son attention : Valeruis à Saint-Vallier (anciennement Konecranes) et Coriolis, où se trouve la gare TGV, mais pas seulement.
Sébastien Martin n’est pas venu seul. Il était accompagné d’Alexandre Saubot, président de France Industrie. Tous deux travaillent sur les enjeux de la réindustrialisation à l’échelle nationale. Pour David Marti, président de la CUCM : « Nous, nous parlons d’industrie 4.0. Nous sommes un territoire tourné vers l’industrie du futur, qui bénéficie du développement du nucléaire, de la recherche, du développement et des partenariats universitaires. » Et de tendre la main à Sébastien Martin : « Voyons comment nous pouvons collaborer avec le Grand Chalon ».
Alexandre Saubot, représentant de l’industrie française, a abondé dans le même sens : « Nous construisons l’industrie de demain. » Et Valeruis en est un exemple concret, avec un site occupé par trois entreprises à la pointe des nouvelles technologies.
Le principal occupant, qui utilise 80 % des locaux de la zone de la Saule, est Corail Tunnelier et Corail Mobilité (anciennement Metalliance). À sa tête, Steve Filipov, figure emblématique du secteur, qui a redonné vie à cette entreprise centenaire après un long passage chez Terex dès 1995. Alors que l’unité de Génelard est réintégrée sur le site de la Saule pour ne former qu’un seul pôle, ce sont aujourd’hui 180 salariés qui y travaillent, générant un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Ici, l’industrie 4.0 est bien en marche avec, entre autres, les ATM, ces engins portuaires électriques et autonomes, sans oublier les machines utilisées dans les chantiers souterrains. « Nous sommes une entreprise profitable et nous recrutons », affirme Steve Filipov.
Autre figure importante : Didier Stainmesse, dirigeant de Novium, dont 20 % de la production est destinée à l’armée, notamment pour la fabrication du célèbre canon Caesar. « Sur le site de Valeruis, nous produisons les 60 modules destinés au chantier du Grand Paris », précise-t-il.
L’entreprise Navya, dont le capital est désormais entièrement japonais, assemble pour sa part des navettes électriques autonomes principalement destinées au marché nippon, la législation française n’autorisant pas encore les véhicules sans conducteur. Une exception toutefois, une navette sera prochainement mise en service à Crest (Drôme), mais avec chauffeur. D’autres navettes partiront en Italie pour circuler sur des voies vertes. À court terme, 40 navettes doivent être assemblées à Valeruis dans les six prochains mois, mobilisant les 20 monteurs de l’entreprise.
Ainsi, ce site de 16 hectares, né en 1967 avec PPM, puis Terex, et enfin Konecranes avant sa fermeture en 2021, connaît une seconde vie grâce à l’intervention de la SEMCIB _ le bras financier de la CUCM _ qui a racheté l’ensemble pour 2 millions d’euros. Elle loue désormais les locaux aux trois entreprises précitées, avec un investissement global qui atteindra 6 millions d’euros. Preuve que, comme le dit l’adage, on n’a rien sans rien.
Lire la visite sur Coriolis par ailleurs.
J.B.






















