Après Valerius (lire par ailleurs), Sébastien Martin, député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire et toujours président du Grand Chalon, s’est rendu à Coriolis, un autre site industriel de la CUCM (Communauté Urbaine Creusot Montceau) de 40 hectares, où se trouve la gare TGV qui, à partir de 2029, devrait connaître une nette augmentation de passagers grâce à un renforcement des dessertes sur la ligne Paris-Lyon (lire aussi par ailleurs).
Avec la plateforme Lidl située à l’entrée de Coriolis, l’ensemble des entreprises implantées emploie actuellement 600 salariés, un chiffre appelé à croître considérablement. En effet, MCGP, un joaillier de luxe, s’y installera prochainement, les travaux de construction de son bâtiment, prévu sur 4 hectares, débuteront cet automne. À la clé, 350 emplois, dont une partie des futurs salariés est déjà en formation sur un site au Creusot.
Juste en face de MCGP, mais dans un registre tout à fait différent, plusieurs édifices vont sortir de terre en trois phases. La première commencera en septembre. Coriolis accueillera Jimmy, le concepteur de mini-réacteurs nucléaires.
« Les deux prochaines phases sont justement soumises à l’autorisation de l’Autorité de sûreté nucléaire », indique David Marti, président de la CUCM, au député. À terme, ce sont 280 emplois qui seront créés d’ici 2028.
S’il existe bien quelques passerelles entre la CUCM et le Grand Chalon, lorsqu’il s’agit d’attirer des entreprises, la concurrence reste vive. La preuve dans l’échange entre David Marti et Sébastien Martin, ce dernier lançant avec un grand sourire : « Je vous ai laissé la bijouterie ».
« Nous étions aussi en concurrence avec Mâcon », lui répond le président de la CUCM, qui annonce par ailleurs l’arrivée prochaine d’une nouvelle entreprise à Coriolis, _ « mais rien encore signé » _, un site qui commence à manquer de place.
« Nous avons effectivement un déficit de terrains », confirme Jean-Claude Lagrange, président de la SEMCIB. « Nous disposons aussi du site de GazelEnergie à Montceau-les-Mines, un site clés en main », rappelle David Marti. Sans oublier le projet d’une éventuelle halle de maintenance pour l’assemblage des rames du futur TGV low-cost.
Et dire que l’intérêt pour Coriolis, porté par les entreprises, a coïncidé avec la mise en place du parking payant de la gare TGV…
« Avant, c’était l’anarchie dans le stationnement. Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre », souligne David Marti.
Et l’image de Coriolis s’en est trouvée transformée. En bien.
J.B.






