Villa Perrusson – Les intérieurs reprennent vie et en couleurs

La restauration des intérieurs de la villa Perrusson à Ecuisses est loin d’être achevée. Elle avance mais le travail est considérable, minutieux comme peut l’être et l’a été la fabrication de la céramique et tuilerie qui ont fait la réputation de la maison Perrusson.

Cette bâtisse du 19e siècle est la propriété de la communauté urbaine Creusot Montceau depuis 2008, elle a été construite à partir de 1869 juste à côté de l’usine et à proximité de la voie ferrée pour permettre ainsi aux voyageurs d’admirer les façades de la villa telles qu’elles se présentent aujourd’hui, après là aussi, de longues années de restauration.

La demeure bourgeoise est à l’abandon quand la CUCM décide de lui redonner son lustre d’antan, époque à laquelle Jean-Marie Perrusson, notable de la région, invitait les commanditaires à déjeuner à la villa et s’extasiaient devant la beauté des céramiques. Ils en avaient l’eau à la bouche ce qui facilitait la signature des commandes. Car ici, sur le bords du canal du Centre à Ecuisses, Perrusson signifiait l’excellence et le luxe. Au 19e siècle, on parlait des couleurs exceptionnelles, comme le jaune Perrusson, très criant, très chaud.

Aujourd’hui, le jardin et les extérieurs sont d’une grande beauté. Les intérieurs vont le devenir, les travaux se poursuivent et devraient, selon Bénédicte Georges, responsable du chantier pour la CUCM, « s’achever d’ici la fin de l’année ».

Il faut distinguer deux parties dans cette demeure, le côté Perrusson et l’aile qui abritait la famille Desfontaines qui révèle le caractère de cette construction avec le sol en carreaux de ciment, les plafonds peints, les cheminées en marbre dans les chambres de madame et monsieur, en faïence dans celles des enfants et des céramiques presque partout. Alors imaginez l’exercice de style dont les artisans font preuve pour rénover et même refaire à l’identique !

Les élus d’Ecuisses avec à leur tête le maire, Eric Jannot, ont découvert avec bonheur ce travail de restauration dont le coût se monte à 1 221 000 € financé par l’Etat, la CUCM, la Région et le Département.

Il s’agira ensuite de meubler chaque pièce comme au 19e siècle et permettre l’accueil des visiteurs en 2022.

Jean Bernard