Communiqué des retraités CGT MultiPro du bassin minier.
Les vaccins pour les pays riches du Nord,
la misère pour les pays du Sud…
Depuis maintenant quelques semaines, les pays les plus riches du monde ont débuté leur campagne de vaccination avec plus ou moins de succès et de rapidité. Ces mêmes pays ont préempté plus de 90% de la production de l’année 2021 des vaccins aujourd’hui validés, ne laissant aucune place à la solidarité internationale et ne permettant pas aux pays les plus pauvres d’accéder à cet espoir de sortir de cette pandémie et, ce, contre toute logique sanitaire puisque c’est seulement si l’ensemble des populations accèdent au vaccin qu’une issue peut se dessiner.
Ce n’est pas le vaccin qui protège mais un plan vaccinal mondial ambitieux, équitable et solidaire de l’ensemble de la population sur les cinq continents !
90% des doses de vaccins qui ont été administrés dans le monde à ce jour l’ont été dans les 11 pays les plus riches !
À l’épreuve des difficultés, les égoïsmes nationaux deviennent la règle comme souvent l’histoire nous le rappelle. Par exemple, le Canada a commandé de quoi vacciner 5 fois sa population alors que 67 pays à revenus très faibles risquent de n’obtenir aucune dose en 2021.
Selon le directeur général de l’OMS qui appelle l’ensemble des gouvernements à faire preuve de solidarité : « Si les pays riches s’accaparent les vaccins, ce sera un échec moral catastrophique. »
Dans les pays du Sud, ce sont comme chez nous les plus pauvres et les plus précaires qui sont les premières victimes des conséquences de cette pandémie. Alors que l’Afrique reste encore, à ce jour, un peu moins touchée par le virus, les conséquences économiques sont terribles. Les travailleurs informels – qui représentent 80% de la population – n’ont le choix qu’entre perdre tout revenu financier en restant chez eux ou prendre le risque d’être contaminés pour survivre.
Des solutions existent afin d’augmenter massivement la production de doses partout dans le monde. Les laboratoires pharmaceutiques, dans une logique de course aux profits maximum afin de verser de confortables dividendes aux nantis et sans aucune préoccupation de santé publique, gardent jalousement secrets leurs brevets alors qu’ils devraient les partager et qu’ainsi
suffisamment de doses sûres et efficaces soient produites aux quatre coins de la planète.
Au lieu de cela, cette logique purement financière amène Sanofi à supprimer 1700 postes en Europe dont 400 postes de chercheur-euses dans le seul objectif de maximiser ses profits sans aucune préoccupation de santé publique !
La CGT appelle à ce que les droits de propriété intellectuelle sur les brevets des vaccins soient considérés comme un bien public international afin de permettre une production mondiale du vaccin.
La CGT appelle à la solidarité internationale afin que les vaccins disponibles soient distribués de manière juste, équitable, à travers le monde, sans distinction et que ce soit les travailleurs assurant des missions essentielles de service public et d’intérêt général qui soient priorisés.
Sympathique réaction généreuse des retraités cgt… Il conviendrait qu’ils remarquent que les pays pauvres ont en général bien mieux résisté jusque là à la pandémie que les pays industrialisés – ex frappant de l’Afrique… Une explication est qu’ils n’ont pas été un enjeu premier du capitalisme sanitaire (placer le REMDESIVIR qui a foiré, puis compétition, manipulation de l’opinion pour se rattraper sur le vaccin)… Par contre ils ont une longue expérience des épidémies et savent encore utiliser les médicaments anciens et bon marché pour traiter les malades !!…. Merci la chloroquine et autres équivalents…
Et le vaccin chinois sera certainement mieux adapté à leur situation que les ARNm que paient si cher les occidentaux !!!
Assez d’accord avec toi. Une autre raison est sans doute la jeunesse des populations. Par contre, Le communiqué de la CGT souligne un point intéressant. Beaucoup d’Africains vivent de l’économie parallèle, ils sont donc sans statut. Si y on ajoute la faiblesse des états, leur situation économique est très précaire. Ils risquent donc à terme de mourir de malnutrition qui elle surtout tue les enfants en bas âge. Je pointais déjà ce risque il y a plus d’un an dans ces mêmes colonnes. Hélas rien, bien au contraire, au vu de l’évolution de la situation n’est de nature à apaiser mes craintes.
Un bel appel qui interpelle !
Il pointe du droit les excès pervers d’un capitalisme sauvage poussé jusqu’aux limites de l’absurde.
Dans un monde qui devra se mobiliser solidairement et dans la durée pour combattre les périls majeurs (climatiques, écologiques, économiques, sociaux, géo-politiques) qui menacent la survie même de notre espèce, une toute petite minorité à l’image de Sanofi se la joue solo et mise sur le court terme. « Un maximum de profits dans un minimum de temps » voilà leur crédo. Cela a-il un sens ?
N’allons nous pas droit dans le mur ?
Demanderiez vous à votre banquier un prêt sur 20 ans pour financer l’achat de votre voiture neuve ? Je vous laisse répondre à ces questions…