En une seule journée, il en a écoulé 3 930 exemplaires _ des CD aussi au passage _, de quoi rendre fou le moindre libraire du coin. Forcément, proposer des livres à 0.80 € l’unité, c’est un prix défiant toute concurrence.
C’est à Blanzy à l’EVA que Mine de lire, la semaine dernière accueillait l’association Lire c’est partir et son président Vincent Safrat qui depuis 1998, « vend des livres à ceux qui n’en achètent pas » explique-t-il. A ceux qui, d’ordinaire ne fréquentent pas les librairies. C’est également l’occasion aux écoles de « faire le plein » pour leur bibliothèque, d’étoffer leur collection. Cette journée de vente a vu le passage de 280 visiteurs.
« Il y a deux ans, dans le même cadre, 3000 livres avaient trouvé preneurs » signale au passage, Yves Jacob, président de Mine de lire. Etant donné le succès, il n’est pas impossible que Lire c’est partir revienne dès l’année prochaine. Mine de lire est un relais pour Lire c’est partir.
Un livre à 0.80 €, comment est-ce possible ? A écouté Vincent Safrat, ce n’est pas d’une grande complexité. C’est d’autant plus facile quand on évite les intermédiaires. Le mal du siècle, les intermédiaires, évidemment.
Imprimé, le livre coûte 0.30 € et comme il n’y a pas de distributeur, Lire c’est partir vend 3 000 000 unités à l’année. Ce sont les distributeurs qui sont heureux ? « Notre ambition est de faire lire les enfants, leur donner envie, alors on ne peut pas m’en vouloir » explique sans la moindre gêne Vincent Safrat.
Et pas question d’imprimer à l’étranger, « les imprimeries sont à Evreux et à la Flèche ». Dans les 0.80 €, outre le papier et l’encre, « nous devons aussi rémunérer les auteurs et les illustrateurs » ajoute le président. Des livres qui s’adresse aux enfants de 0 à 14 ans. Ce sont les parents qui lui disent merci.
Jean Bernard