Communiqué – Dans le cadre des auditions de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable (ATDD) dont il est membre, le sénateur de Saône-et-Loire Fabien Genet a interpellé mercredi 5 octobre 2022 le ministre délégué chargé des transports Clément Beaune sur la modernisation de la ligne TER Lyon – Paray-le-Monial. Dans sa réponse, le ministre a apporté des garanties quant à l’investissement de l’Etat dans la deuxième phase de modernisation de la ligne ferroviaire.
Dans son intervention, le sénateur a voulu appeler l’attention du Ministre sur une ligne Paray – Lyon et souligner les difficultés que connaissent les usagers de cette ligne :
« Cette ligne souffre d’un potentiel inexploité en raison d’aménagements insuffisants.
L’absence de zone d’évitement et de permanence au poste d’aiguillage limitent la
circulation à seulement quatre aller-retours par jour, ce qui ne satisfait pas aux attentes
des usagers qui souhaitent privilégier le mode de transport ferroviaire à la place de leur
voiture. »
La ligne ferroviaire qui relie le Charolais-Brionnais à Lyon structure le sud-ouest du département de Saône-et-Loire via les gares de Chauffailles, La Clayette, Paray-le-Monial et Digoin.
Elle est utilisée quotidiennement par un nombre important d’usagers dans le cadre professionnel et depuis les confinements et la généralisation du télétravail, cette tendance s’est largement accentuée.
Cette ligne bénéficie également à tout le territoire et stimule le tourisme et l’installation d’entreprises et par conséquent, le maillage économique du territoire Charolais-Brionnais qui compte près de 90 000 habitants.
Seule véritable infrastructure de transport en commun du sud-ouest du département de Saône-et-Loire, cette ligne constitue une véritable alternative à la voiture individuelle et s’avère être une solution plébiscitée pour les nombreux avantages qu’elle présente : absence d’embouteillage, temps de parcours, gain financier et limitation de l’empreinte carbone.
Malgré des investissements importants consentis en 2017 pour moderniser la voie, depuis plusieurs années, le trop faible cadencement rend cette ligne inadaptée aux besoins des usagers :
L’État se dit prêt à s’engager mais attend la mobilisation de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
Monsieur Clément Beaune, Ministre délégué chargé des transports, dans sa réponse, a apporté des garanties quant au concours de l’État dans la prochaine phase de modernisation de la ligne, à horizon 2025.
« Aujourd’hui, la nouvelle opération de rénovation est prévue en 2025. Des études
préparatoires sont en cours et l’Etat a déjà participé au financement de ces études à
hauteur de 400 000 euros sur un montant total d’1,5 millions.
L’Etat est prêt à discuter avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour trouver des clés de
financement du montant total des travaux mais cette opération doit s’inscrire dans le
protocole Petites Lignes, en lien avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le cout total de
cette deuxième phase de modernisation est estimé à un chiffre autour de 17 millions
d’euros : aujourd’hui le montant de la participation de l’État n’est pas encore défini,
mais nous serons prêts à nous mobiliser, comme cela a été le cas en 2017 lors de la
première phase. »
Comme l’a rappelé le sénateur Genet, à l’heure où le développement économique des territoires ruraux souffre de l’insuffisance de l’offre de mobilité, les petites lignes comme le TER Lyon – Paray-le-Monial ont toute leur importance pour assurer la vitalité des territoires et le verdissement des modes de transports des populations.
C’est pourquoi, le Sénateur Genet a souhaité interroger le Ministre pour que des garanties soient apportées pour la pérennisation de ces petites lignes, mais également pour qu’une adaptation régulière aux usages des voyageurs puisse être menée.