Il a le visage légèrement buriné et porte un bonnet sur la tête, sans doute pour rappeler ses origines nantaises. Philippe Ménard arrive seul sur scène alors qu’on pourrait croire, étant donné le nombre d’instruments, qu’il est accompagné de musiciens.
« Avant, j’étais dans un groupe. J’en ai eu marre, je suis tout seul » explique-t-il au public venu l’écouter au syndicat des mineurs à Montceau-les-Mines dans le cadre du festival Tango Swing et Bretelles.
« Effectivement, c’est le bordel devant moi (avec tous les instruments) mais ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer » annonce-t-il. Juste avant d’attaquer le premier accord, il se plie à un rituelle, « j’enlève les chaussures ».
Philippe Ménard veut se sentir à l’aise sur scène car il a besoin de tous ses membres, les deux pieds pour les percussions, ses bras pour jouer de la guitare _ il en a quatre _ , de sa bouche pour chanter ou souffler dans l’harmonica. C’est un peu l’homme orchestre.
Sa musique, c’est du blues rock, tantôt l’un, tantôt l’autre. C’est un blues man comme on les aimes avec une voix rauque, chaude et qui laisse couler des mélodies dans vos veines.
Philippe Ménard, un artiste simple et attachant. Lui aussi vient de marquer de son empreinte le festival Tango Swing et Brettelles.
J.B.