Tango Swing et Bretelles – Jack Simard, c’est du grand art

A quoi s’attendre avec Jack Simard ? A tout. Avec sa gueule de premier de la classe, il est capable de vous sortir du plumard même un jour de grasse matinée et réveiller la salle de l’auditorium aux Ateliers du Jour un soir de concert du festival Tango Swing et Bretelles.

Un samedi soir avec Simard, c’est l’assurance sans le risque de tomber dans un traquenard ou, tout au plus, faire un cauchemar plus tard.

Jack Simard est loin du père peinard. Sur scène, il se contorsionne avec la souplesse d’un ancien gymnaste de l’Union Soviétique dans l’obligation de ramener une médaille d’or.

L’or lui coule des lèvres qui laissent perler des paroles qui s’accrochent comme une noire sur la partition. Jack Simard n’a pas le temps de prendre le temps. « J’écris des chansons pendant que j’en ai encore le temps » prend il le temps d’expliquer au public. Aujourd’hui, il est encore vivant mais jusqu’à quand ? Le temps de revenir à Montceau-les-Mines, « voilà c’est fait, on peut donc mourir tranquille ».  Ses paroles chantent, ses mains parlent.  Ce n’est pas un trainard qui se laisse porter par l’illusion d’une parole perdue. Sur scène, Jack Simard prend son panard.

Ce n’est pas un hasard de le voir en noir et contre tout. Car un jour, à 22 ans, il a osé dire non à ses études pour chanter ses chansons en français en Angleterre. Sinon, il ne serait pas là.

Jack Simard a une énergie débordante qu’il transmet au public. Il a l’esprit revanchard et c’est du grand art.

Jean Bernard