Communiqué de presse SUD Michelin
Mercredi 6 janvier 2021, Michelin annonce un plan social « déguisé » avec une réduction drastique des effectifs pouvant aller jusqu’à 1 100 emplois dans le tertiaire et 1 200 emplois dans l’industrie en trois ans !
Au total, près de 2 300 emplois seront supprimés sur l’autel des profits sans aucune justification économique. Michelin justifie cette décision soudaine par un soi-disant déficit de compétitivité en France, sans en apporter la moindre explication. C’est en réalité une accélération de sa stratégie économique avec l’effet d’aubaine de la crise sanitaire pour rationaliser les effectifs.
C’est un coup de massue porté par la direction de l’entreprise aux salariés Michelin français, où les effectifs diminuent année après année et seront réduits à peau de chagrin d’ici peu ! Après avoir remercié en 2020 l’ensemble des salariés pour leur investissement sans faille tout au long de cette crise des plus anxiogène, après s’être félicité de la performance financière du Groupe, Michelin accélère son désengagement en France !
Est-ce la chronique d’une mort annoncée des sites industriels français ?
Le communiqué de presse du Groupe présenté ce matin est particulièrement flou dans la mesure où nous ne connaissons pas l’impact social dans tous les sites.
La co-construction proposée par la direction repose uniquement à ce jour, sur une ambition de réduction des effectifs, sans le moindre chiffre du niveau d’investissements ou autres… Pour Michelin, la meilleure façon d’avancer est de commencer par réduire le nombre de ses salariés.
Pire encore, Michelin se targue de son ancrage industriel en France alors que nous assistons à un plan de destruction de l’emploi d’une violence inouïe en pleine crise sanitaire.
SUD Michelin ne restera pas sans agir et commencera par interpeller les représentants de l’état pour faire front face à cette injustice sociale. Nous demandons une rencontre de toute urgence avec le Ministre de l’Economie. Michelin a bénéficié des aides publiques significatives à hauteur de plus de douze millions d’euros en 2020 pendant la crise sanitaire pour l’activité partielle où sa responsabilité sociétale est engagée. Nous n’ accepterons pas cette décision qui repose uniquement sur une logique financière.