Cette saison dans le championnat de France de la montagne, Stéphane Martinet a changé de monture. Pourtant avec sa Clio 2 Cup, en 2019, il remporte le challenge Open A3 du championnat de France. Mais lui, il veut titiller les sommets, se frotter aux cadors et leur montrer de quel pneu il se chauffe.
Le voici donc en 2022 au volant d’une Seat Leon Supercopa. Une voiture de circuit qui développe 328 cv. « Elle est préparée chez Seat Sport en Espagne » dit-il. Néanmoins, dans le milieu de la montagne, ce n’est pas encore le top du top. C’est la Leon MK3 (360 cv) et un prix qui donne le vertige, 65 000 €. « La mienne qui est de 2007 vaut dans les 30 000 € » précise le pilote montcellien.
Il n’a peut-être pas la meilleure voiture du plateau mais ses résultats lors des deux premières courses témoignent que son coup de volant et sa vista, en font un concurrent redoutable. Sa Leon Supercopa va un peu moins vite mais il compense par son talent. A Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, il finit deuxième du groupe A; en Moselle à Abreschviller, deuxième de la classe et troisième du groupe. C’est que devant, les têtes d’affiches, Nicolas Granier et Sarah Bernard roulent sur les MK3. « Par rapport à eux, j’ai trois sans de retard », explique Stéphane Martinet.
Il est doué naturellement
Alors imaginez que financièrement le budget grimpe de plusieurs crans, que d’autres partenaires s’ajoutent justement à la carrosserie Exxel dont il est le gérant et HD Publicité, que la MK3 lui tombe entre les mains, Stéphane Martinet ferait encore davantage parler de lui.
Quand on sait qu’il n’est pas un pilote professionnel, que « je n’ai jamais pris de cours de pilotage » avoue-t-il timidement, « je ne sais pas pourquoi ça va bien » s’étonne-t-il lui-même. On ne remporte pas une centaine de victoires de classe et de groupe en cent cinquante départs, sur un coup de dé. Chez Stéphane Martinet, tout est naturel, la concentration, le réflexe, freiner le plus tard possible et choisir la meilleure trajectoire sur une montée qui, en moyenne, fait 5 km en championnat de France.
Le talent, pas de doute, il l’a. Donc son objectif serait de remporter le titre national en groupe A.
Ce ne sera pas pour cette année, il ne fera que six épreuves sur douze. « Je ne peux pas gagner dans ces conditions ». A 42 ans, le Montcellien garde les pieds sur terre. La vitesse le grise mais il fait avec les moyens du bord et ses deux à trois copains qui l’accompagnent sur les courses. « C’est en moyenne 3000 € par week-end ».
Pour le reste, dans sa tête, c’est le chrono. Il pilote avec la précision d’un radar laser.
Jean Bernard
Sa prochaine étape au championnat de France de la montagne, du 15 au 17 juillet 2022 à Dunières en Auvergne.
Bravo stéphane continuez dans votre lancée. Félicitations à l’assistance aussi. Bonne chance pour la suite.