Atanase Périfan est un être charmant, un brin bavard mais ô combien attachant. Il est passé à Montceau-les-Mines en février 2019 pour remettre à la ville le label européen de voisins solidaires, il est revenu ce jeudi à l’hôtel de ville pour le lancement de l’heure civique montcellienne dont le slogan parle de lui-même : « Et si je donnais une heure par mois pour rendre service ? »
C’est le nouveau concept de l’homme qui a créé la fête des voisins et voisins solidaires. Atanase Périfan, il a toujours une idée par page dans son catalogue de la Fédération européenne des solidarités de proximité.
Montceau, il adore y venir, en coup de vent, certes, mais pour entraîner dans son sillage celles et ceux, madame le maire en premier, dans son élan de solidarité et générosité.
Alors c’est quoi cette heure civique citoyenne ? Déjà, Atanase Périfan est parti d’un constat, « le moral des Français n’est pas au top avec la covid et Poutine qui s’existe » dit-il en résumé. De poser le problème ainsi : « Quelle stratégie faut-il mettre en place pour relancer la solidarité et irriguer la générosité citoyenne en direction de l’action publique ? »
Quand bien même à Montceau-les-Mines la population se démarque par sa solidarité et sa générosité _ l’aide au peuple ukrainien en est le dernier exemple _ , tous n’ont pas forcément envie de s’engager, « mais chacun peut donner une heure par mois de son temps » relance Atanase Périfan.
Déjà, il faut s’inscrire sur montceaulesmines.lheurecivique.fr avant de connaître les missions que pourra proposer la ville de Montceau. C’est nettoyer son quartier, le cimetière, faire traverser les enfants devant l’école, bref réponde aux besoins comme aussi donner un coup de main aux association en manque de bénévoles, faire les course de sa voisine, conduire un jeune à son rendez-vous. « Il est normal de diffuser les bonnes pratiques, de s’entraider gratuitement » fait remarquer notre homme aux milles idées à l’heure.
« Notre ville est liée à la culture minière celle du besoin de nous sentir utiles, c’est notre ADN » assure, une fois encore, Marie-Claude Jarrot.
Donner une heure par mois pour rendre service, l’idée est lancée. « Dans le 17e arrondissement de Paris (où réside Atanase Périfan), 1500 personnes se sont déjà inscrites.
Une heure civique par mois, voici une opportunité pour rompre la distanciation sociale imposée depuis maintenant deux ans. « Montceau-les-Mines a fait beaucoup de choses pour vous, alors vous pouvez donner une heure de votre temps pour elle » termine le président de la FESP.
Jean Bernard
Tous ces besoins fondamentaux du quotidien ne pourraient-ils pas être des emplois rémunérés?
Avant de persifler mon manque de « solidarité », je précise immédiatement que la solidarité, le don de soi, le bénévolat sont fondamentaux pour une société, mais dans les contextes de rester libres, libre du choix, libre du groupe à qui on les réserve et libre de l’activité à faire et libre de s’arrêter au moment où on le souhaite sans que cela ne porte aucun préjudice.
Le don à des « inconnus » est déjà bien plus délicat. Le cerveau hésiterait sans doute à cause de la récompense du contre-don dont il a physiologiquement besoin dans ce cas d’espèce et seulement dans ce cas : http://www.sociologieenpratiques.org/le-don-et-le-contre-don-1-des-echanges-tres-actuels/
Donc rémunérer ses services serait le contre-don dans un triangle fertile et résorberait le chômage, et serait même un signe de justice de la société envers le chômeur, ce dernier se sentant dès lors reconnu pour ses compétences et sa capacité à s’insérer dans ladite société.
Mais Phisto, un travailleur indépendant m’a montré à quel point le bénévolat lui prenait ses sources de revenu pourtant peu élevés.
L’Enfer est pavé de bonnes intentions non ?
L’Enfer est TOUJOURS pavé de bonnes intentions : https://www.thinkerview.com/christophe-stalla-bourdillon-propagande-et-contre-propagande/
Et là, quand c’est le Figaro qui l’écrit, cela devient très intéressant : https://madame.lefigaro.fr/societe/inegalites-travail-invisible-comment-les-taches-domestiques-maintiennent-les-femmes-dans-precarite-010419-164432
Le véritable Paradis, c’est l’articulation complexe entre les emplois et la liberté (le libre arbitre)
Une chose très simple n’a encore pas été essayé (en réponse au « Nous avons tout essayé » : des emplois et des salaires en correspondance dans un équilibre économique pour TOUT LE MONDE en fonction de ses capacités et ses possibilités de déploiement technique et intellectuel
On va peut être laisser la priorité à ceux qui ne font rien de leurs journées et qui ont plus le temps que ceux qui bossent ? Non ?
Moi aussi je laisse ma place a ceux qui ne travail pas .
Je pence que mon heure solidaire est très largement compensé par les impôts que je paye a cette ville
BÉNÉVOLAT,SOLIDARITÉ et GENEROSITE.
Nous n’avons certainement pas besoin d’un Parisien pour nous apprendre ce que ces mots veulent dire en pays montcelien. Déjà,Mme le Maire et ses adjoints font ils du bénévolat ou sont ils rémunérés pour leurs actions publiques? Le nettoyage du quartier,le cimetière ,faire traverser les enfants devant l’école, ce sont des emplois que la mairie pourrait créer et rémunérer? Cela s’appelle la solidarité par le travail ou n’est pas un prétexte pour Mme le Maire de faire des économies sur le dos du Personnel?.
La solidarité existe depuis longtemps,nous n’avons pas besoin de s’inscrire sur une liste pour aider ses voisins ou voisines pour diverses actions dans la limite de nos compétences.On donne,on reçoit on s’apprécie, on ne va pas le crier sur les toits.
Un petit exemple:rentrer et sortir les poubelles d’une personne âgée surtout l’hiver ou lui ramener quelques courses ,changer une ampoule, la bouteille de gaz et prendre de ses nouvelles etc…
Je fais partie d une association ( sel essentiel à sanvignes ). Ou nous nous rendons service
C très agréable..car on est des particuliers…rendre service a une commune c est autre chose….il existe des petits emplois qui conviendraient à des chômeurs …et c est pas le travail qui manque dans les villes et villages ….a méditer..
Ha, voilà une bonne idée : conditionner le versement du RSA à des prestations d’intérêt commun pour tous ceux que je vois régulièrement traîner en centre ville et qui n’ont visiblement qu’une hantise: qu’on leur trouve du travail…lol
Curieux j’ai un gros doute, Phisto ou Philo ?
En tout cas merci à Philo pour ces commentaires tellement riches et empreints de bon sens et de liens à consulter sans modération, et toujours d’actualité.
Y manquait plus que çà !
Des bénévoles à Montceau les Mines, il y en a plein dans les multiples Associations, ce n’est donc pas suffisant ?
Tout dépend bien sûr de ce que l’on entend par bénévolat !
Mais qui est donc cet invité « donneur de leçon » de Mme MCJ ?
Une opportunité pour rompre cette folle distanciation et faire une heure civique/mois serait un dû pour tout ce que Montceau Les Ruines (pardon les Mines) a fait pour nous !!
Ah ben ! Elle est bien bonne celle là !!
Plutôt que de « jeter l’argent par les fenêtres », Mme MCJ, peut prendre quelques deniers pour rémunérer des personnes dans la précarité et les aider ainsi… Peut-être… Sans doute… à les sortir de la précarité et de l’assistanat.
Encore faudra t-il qu’elle puisse leur expliquer que faire quelques heures pour justifier un petit salaire n’est pas une punition, comme ne serait pas considérée comme punition que des personnes bénéficiant d’aides puissent faire cette heure « en reconnaissance ». Pour celles bien évidemment qui sont en état de le faire et ne se sont pas retrouvées « dans la mouïse » suite à de graves problèmes de santé, de graves problèmes de handicap.
Si j’ai bien compris, on demanderait à des bénévoles de palier à un manque de personnels par exemple pour faire traverser les enfants devant les écoles, nettoyer les cimetières etc ?
Quand une commune a les moyens de rénover un tas de ferraille ou construire un nouveau cinéma qui sera aussi vite en déficit, elle a donc les moyens d’embaucher du personnel.
La solidarité ? Ils étaient où nos services publics pdt le confinement ?
En revanche, Je connais une commune où les élus et leurs proches se mobilisent en cas d’absentéisme du personnel pour maintenir le service restauration et garderie dans les écoles afin d’éviter les fermetures ! Dans ce cadre, il y aurait des bénévoles qui répondraient présent Comme bien d’autres situations d’urgence.
Personne n’a attendu ce Mr pour créer des évènements de citoyenneté ! À Sanvignes, par exemple, depuis quelques années, s’organise les journées nettoyage du site de l’amedee.
Pour la confection des masques, bcp aussi ont répondu présent sur Monceau.
Les restos du cœur sont restés ouverts alors qu’ils étaient fermés dans bvp d’autres villes.
Effectivement, il y aurait bien besoin d’une meilleure coordination entre les associations ou une réorganisation de l’entraide mais en aucun cas, cette petite heure ne doit venir se substituer à des emplois. Malheureusement, sur le bassin minier, le taux de chômage est élevé, je pense que ce serait plus productif !
Récupération
La condescendance n’est pas absente de la notion de paternalisme .
On peut toujours culpabiliser les citoyens en les infantilisant et se donner l’illusion de susciter leur générosité !
Relire avec intérêt les fables de La Fontaine , et , particulièrement , « La mouche du coche » qui se dépense beaucoup inutilement , ne participe en rien à l’effort général mais feint de l’organiser !
Il y a aussi « La Cigale et la Fourmi » et Christophe Nijdam, ex-banquier cadre, investisseur et membre de « Finance watch » qui nous explique que les fourmis sont en train d’enrichir exagérément les cigales et qu’en conséquence, il faut bien que les cigales laissent une petite obole pour se donner bonne conscience et avoir l’impression de participer à « l’effort » général. (Mais surtout sans changer le coeur du système des déséquilibres ni même l’amender : Bâle 3 est par trop timide).
Hélas, selon Jéröme Cazes, le crédit est le coeur de la prise en étau des fourmis (qui certes le veulent bien en jouant également le jeu pour s’acheter un vaste écran plat) et le « ruissellement », ça ne marche tout simplement pas. Ce qui marcherait, c’est bien de créer véritablement des emplois, et de les rémunérer tout simplement en fonction des compétences de chacun et des utilités sociales et des bienfaits planétaires. Ce qui n’arrangera certes pas tout le monde…… les quelques pointes très hautes qui refuseront de baisser leurs salaires et/ou de redistribuer en impôts selon le principe des vases communicants et des équilibres économiques. « Quand sifflera-t-on la fin de la récré »?
https://www.youtube.com/watch?v=5WHg49trJCw (leur interview ici-même)
En marge de lecture :
Le « ruissellement » ne parvient pas à irriguer les terres arides mais maintient les trésors « hors d’eau ». ( cqfd ) Alors … le coup de sifflet n’est pas pour demain !
En voilà une bonne idée de bobos Parisiens ! Si a Paris, triste ville où le paraître, le surfait font et défont les petites « réputations » la solidarité est une faiblesse et l’égoïsme outrancier une qualité, c’est important d’avoir ce type de personne pour appeler au don de sois ! A Montceau-les-Mines, ville raillée par Le Parisien métro, stress, paillettes en plastiques, a dans son ADN la solidarité et l’importance de l’autre. Aucun besoin de venir nous donner des leçons que nous serions plutôt en faveur de vous apporter, si vous étudiez mieux les villes où vous vous rendez vous le sauriez ! Il serait bien que ce monsieur travaille gratuitement lui aussi pour montrer la voie, à t’il rendu gratuitement son rapport sur le sujet à Roselyne Bachelot à l’époque ? Travaille t’il gratuitement quand il vient prêcher la « bonne parole » aux ignorants provinciaux ? Nous pouvons dépêcher une délégation, à Paris, si vous désirez connaître la véritable solidarité, payée au même tarif syndicale que le vôtre et même régime de retraite, cela va de soit. Maquiller l’inutile coûteux en bienveillance, c’est beau !