Lutter contre les friches industrielles, bien des communes si attèlent même si, le plus souvent, cet exercice n’est pas nécessairement de leur ressort.
En tout état de cause, à Montceau-les-Mines, celle de Loison a « sauté » pour laisser place à un programme immobilier. Moins impacté par le temps, le site d’Eolane Montceau, est pour ainsi dire « en état de marche », proposait une belle surface de locaux (12 000 m2) et du foncier, éventuellement.
Ces atouts, la communauté urbaine Creusot Montceau, n’a pas attendu pour en faire la promotion auprès d’investisseurs potentiels même si depuis la liquidation judiciaire le 25 novembre 2020 et la disparition de 77 emplois, un site non occupé perd rapidement de sa superbe.
Le site Eolane Montceau va revivre prochainement sous une autre forme, imprimer un nouveau cycle avec l’arrivée du repreneur Terindev, une société basée au Creusot dont l’ADN est de reprendre les friches et proposer les locaux en location à des sociétés qui souhaitent se développer.
Le dossier est déjà bien avancé, « nous avons l’accord du tribunal de commerce » précise Claude de Changy, directeur général de Terindev. Pour situer son domaine de compétence, il prend l’exemple de l’ancien bâtiment de direction Kodak à Chalon-sur-Saône. « Nous l’avons repris, injecté 2 M € de travaux et depuis, deux entreprises s’y trouvent, une troisième doit arriver ». Le même processus avait été engagé sur les friches à Harfleur au Creusot quand Framatome a quitté les lieux il y a 20 ans.
Un fabriquant de cycle sur le site Eolane Montceau
Terindev prend-elle le risque de faire chou blanc avec le rachat du site Eolane Montceau ? Ce serait la faute à pas de chance « puisqu’il existe une volonté des acteurs économiques sur la région ou exogènes qui souhaitent se développer » certifie le DG. Déjà des sociétés ont montré un grand intérêt à s’installer sur le site idéalement placé le long de la RCEA sur la zone Sainte Elisabeth au Bois du Verne, « notamment une entreprise liée au cycle » lâche Claude de Changy qui a même évoqué la possibilité d’extension. « D’ailleurs sur d’anciens plans d’Eolane, des extensions, au moins deux, étaient prévues » indique-t-il.
Un fabriquant de cycle d’un côté et quoi d’autres ? Le DG reste très prudent et il n’en dira pas plus. Nous savons que des entreprises du textile ont visité les lieux, qu’une autre entreprise dans un autre registre, a presque un pied dans les locaux.
« Nous allons partitionner le site, recalibrer les réseaux électriques et les fluides à nos frais car nous avons pour vocation le développement économique avant tout » et dès cette fin d’année, un premier locataire devrait poser ses valises.
A la CUCM, même si la discrétion est encore de mise, Jean-Claude Lagrange, vice-président délégué au développement économique ne cache pas sa satisfaction. « C’est une bonne nouvelle. Ce qui m’a frappé ces derniers temps, ce sont des sites comme Gerbe, Konecranes et Eolane qu’il fallait réindustrialiser » dit-il. Konecrannes, c’est fait avec Gaussin; Eolane Montceau, c’est tout bon, ce qui prouve « l’efficacité du service économique de la CUCM quand nous présentons des bâtiments en capacité de régénérer le tissu productif ». Quant à Gerbe…
Jean Bernard
bravo pour eolane , mais il y a un site Formopan à Blanzy il serait bon d’en faire de meme, site cloturé bien placé tout proche de la RCEA devrait etre racheté par la societe dont le president est Mr Lagrange
ce serait bien de mettre à disposition des entreprises et autoentrepreneurs des locaux à louer à la journée pour des formations, des réunions… Avec la ville c’est impossible, elle ne loue qu’aux associations. il n’y a que les hôtels qui proposent ça