La politique n’est pas une science infuse. C’est là toute la complexité de l’exercice. Va comprendre Charles. Alors comment comprendre justement qu’aux élections sénatoriales, le 27 septembre 2020, la droite du département parte divisée ? Marie Mercier d’un côté, Eric Michoux de l’autre.
Jean-Paul Emorine, 50 ans de carrière politique dont 25 ans au sénat, apporte son explication ce jeudi soir au centre nautique à Montceau-les-Mines, un lieu qu’il connaît bien, « je fréquente cette salle depuis 2005 » dit-il.
Jean-Paul Emorine, homme de terrain, homme de terroir, a décidé de passer la main. Aussi, pensait-il que l’union _ à droite ou divers droite _ se ferait, « mais quand j’ai appris que Fabien Genet (maire de Digoin) et Jean-Pierre Courtois (maire de Mâcon) voulaient faire une liste alors que Marie Mercier (sénateur sortant) avait la capacité de mener sa liste, je me devais d’avoir un candidat. C’est pourquoi je soutiens Eric Michoux (maire d’Epervans) ».
Au risque de passer pour le vilain petit canard, le sénateur à la longue expérience des appareils politiques, sème le trouble à droite. Pas étonnant alors que les ténors du département (lire par ailleurs), Accary, Danjean, Corneloup, Platret, entre autres, soutiennent ardemment Marie Mercier.
Eric Michoux fait donc figure d’OVNI dans cette campagne des sénatoriales. Cet homme de 61 ans avoue pourtant qu’il aurait soutenu les candidatures d’André Accary, président du conseil départemental et même de Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines (lire par ailleurs).
Une expérience indéniable
Donc le problème ne semble pas être Marie Mercier mais certains de ceux qui l’entourent et la soutiennent. Grande famille, grands soucis.
Eric Michoux est venu à Montceau-les-Mines faire « sa pub » auprès des grands électeurs, une réunion de campagne pour convaincre avec un programme basé sur son savoir-faire d’homme d’industrie et de maire depuis 2008.
Il le dit avec aplomb, « je vais être élu sénateur, je voterai pour Gérard Larcher (l’actuel président du sénat qui lui-même soutient Marie Mercier) et j’irai à la commission des affaires économiques ».
Eric Michoux s’appuie sur sa vie professionnelle, » je suis un passionné de l’industrie » et sa réussite à Epervans qui rayonne dans la gastronomie avec son hameau étoilé où se mêlent les seniors et un centre de formation. « La gastronomie fait vivre la commune. J’appelle cela la ruralité moderne. Je suis aussi un passionné de ruralité positive ».
Capitaine d’industrie _ le plus gros robot mondial installé au Creusot, c’est lui, la technologie embarquée à bord du sous-marin le Barracuda, c’est toujours lui _ ; maire d’une commune du Grand Chalon en plein développement, Eric Michoux présente des qualités indéniables quand on l’écoute.
Le soutien de Jean-Paul Emorine est un autre atout. Le maire d’Epervans a tout pour plaire. Aux grands électeurs _ ils sont 1680 _ de décider. Trois sénateurs en Saône-et-Loire seront élus le 27 septembre.
Jean Bernard
Liste Saône-et-Loire territoire d’avenir (droite et du centre), conduite par Eric Mouchoux.
- Eric Michoux, maire d’Epervan, président délégué du Grand Chalon de 2014 à 2020
- Stéphanie Dumoulin, maire de Chauffailes, 1re vice-présidente de la communauté de communes La Clayette -Chauffailles en Brionnais, clerc de notaire
- Vincent Faguet, maie de Senozan, conseiller communautaire de la communauté de communes Mâconnais Beaujolais Agglomération depuis 2014, chef de corps des pompiers de Senozan, pompier volontaire depuis 2004, chef de marché
- Josiane Bérard, adjointe au maire de Montceau-les-Mines, présidente de l’ordre des sages-femmes de Saône-et-Loire depuis 2008, vice-présidente de l’association « Bébés plaisirs » à Montchanin, retraitée sage-femme
- Rémy Gay, maire de Pourlans, administrateur dans divers organismes agricoles pendant de nombreuses années, exploitant agricole