Communiqué de Marie Mercier, sénateur de Saône-et-Loire.
Précarité des étudiants renforcée par la crise sanitaire : j’ai questionné ce matin au Sénat madame Frédérique Vidal, ministre de
l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Les étudiants français ont été eux aussi subi la crise sanitaire. Déjà impactés par la baisse des APL, l’augmentation du prix du repas universitaire et des transports, le coût important des mutuelles ont contribué à leur précarisation. Pendant le confinement, les étudiants sont rentrés chez leurs parents, ce qui a augmenté les charges familiales. Ils n’ont pas pu poursuivre leurs petits boulots et leurs loyers ont continué de courir pour ceux qui ne bénéficiaient pas du Crous. Ce sont donc les parents qui ont pour la plupart financé les loyers des bailleurs privés. Ces parents qui sont ce que j’appelle des travailleurs payeurs : ceux qui travaillent, payent des impôts, mais qui n’ont jamais droit à rien parce qu’ils sont toujours juste au-dessus du seuil qui permet d’obtenir une aide.
S’il y a eu le versement exceptionnel de 200 €, qui a été le bienvenu, j’ai demandé au ministre si le Gouvernement envisageait des mesures pour ceux qui n’en bénéficiaient pas. Ne pourrait-on pas inventer soit un écrêtement, soit comme avec les entreprises penser à une compensation fiscale pour les bailleurs privés qui accepteraient de baisser ou de suspendre leur loyer.
La ministre a souligné que la précarité étudiante, notamment des étudiants non boursiers sur critères sociaux, était pour elle une
priorité depuis 2017, et listé les mesures prises en leur faveur.
Néanmoins, elle a admis que cette précarité avait pris un tour plus prégnant avec la crise sanitaire. Elle a donc travaillé avec les
partenaires concernés à mettre en place des aides pour l’ensemble des étudiants, afin d’assurer la continuité pédagogique, de secourir les plus précaires et de compenser la perte de stage ou d’emploi. Elle a annoncé le gel des frais d’inscription pour la rentrée avec l’objectif de garantir l’accès à l’enseignement pour tous.
Ces précisions, si elles sont importantes pour les étudiants, ne doivent pas faire oublier la question des loyers. Aussi j’ai demandé au Gouvernement d’y travailler.
Marie Mercier
Sénateur de Saône-et-Loire
Secrétaire de la Commission des Lois
Vice-Présidente de la Délégation à la Prospective
Maire honoraire de Châtenoy-le-Royal
Et oui ceux qui payent des impôts n’ont que le droit de financer les aides ils ne peuvent pas en profiter. C’est un peu comme acheter une maison mais uniquement pour que d’autres habitent dedans.