Montceau/Blanzy rue Pierre de Coubertin fermée, 360 élèves des lycées montcelliens et blanzynois derrière les barrières, face à eux un jeune en scooter (mannequin figurant un jeune).
Une voiture vient le percuter à 50km/h, de plein fouet. Le jeune était dans son droit, l’automobiliste n’a pas marqué le stop.
L’Horreur en vrai, choc énorme, le casque pas attaché s’envole, la tête heurte extrêmement violemment le parebrise, des cheveux restent pris dans le verre feuilleté, impressionnant saut périlleux, le corps s’écrase 20 mètres plus loin, le scooter glisse 20 mètres encore.
Avant de la voiture embouti, parebrise enfoncé par la tête et l’épaule.
Pompiers, massage cardiaque, rien à faire… housse mortuaire qui est laissée là pour bien matérialiser que dans la réalité on n’a qu’une seule vie.
Une seconde pour percevoir le danger égale 25 mètres de franchis, à 50 km/h avec l’Abs 25 mètre pour s’arrêter, sans Abs le double, le choc prend 1 quatorzième de seconde et fait basculer plein de vies d’un seul coup.
Assemblée tétanisée, jeunes en pleurs, choqués, certains sortent, de grands nigauds ricanent, mais tout le monde vient de prendre un grand coup.
La prévention routière avec juste raison ne fait pas dans la dentelle, elle vient de reconstituer une histoire vraie.
Depuis le 20 janvier les deux lycées, la prévention routière, les pompiers et la police municipale mettent au point cet après-midi destiné à éduquer les jeunes lycéens à la sécurité et à leur sauvegarde.
L’équipe de professionnels de Drag Auto est là pour réaliser les scènes, mais aussi pour faire prendre conscience, pour faire de la pédagogie hyperréaliste, pas un spectacle mais de la pédagogie.
La police municipale a obtenu le don d’un scooter (bien mal en point après) par le garage Boyer, le garage Vacher et la casse-auto Verchère ont donné les voitures utilisées.
Deuxième accident reconstitué, histoire vraie là aussi, deux voitures se rentrent dedans. Dans le véhicule percuteur, un mannequin comme passager. Choc énorme, certaines dans l’assemblée crient « ô le mannequin », sans doute ont-elles pris conscience que le mannequin pourrait être n’importe laquelle ou lequel des 360 jeunes assemblés.
Les professeurs et les directions des établissements sont là, les pompiers, la police municipale de Montceau et le maire de Blanzy aussi.
Démonstration implacable, époustouflante, dramatique, qu’en restera-t-il ? On débriefera certainement dans les établissements.
Gilles DESNOIX