Le préfet place la majorité du département en crise.
Le retour à un temps chaud et sec en ce début septembre accélère la dégradation des débits des cours d’eau et du niveau des nappes souterraines. Les prévisions météorologiques annoncent un maintien de ces conditions climatiques jusqu’en début de semaine prochaine au moins.
À l’issue du comité ressources en eau de ce jeudi 7 septembre, le préfet a donc décidé de renforcer les restrictions des usages de l’eau sur les secteurs les plus en tension. Le nouvel arrêté préfectoral de restriction place :
- en crise les secteurs « Arconce et Sornin », « Arroux – Morvan », « Saône aval », « Grosne » et « Seille et Guyotte » ;
- en alerte le secteur « Bourbince ».
Les secteurs « Dheune » et « vallée de la Loire » restent en vigilance.
En alerte, les usages de l’eau sont contraints : remplissage des piscines privées interdit sauf remise à niveau ou 1ʳᵉ mise en eau sous conditions, lavage des voitures interdit en dehors des stations professionnelles équipées d’un système de recyclage des eaux, de matériel haute pression ou d’un portique programmé sur « ÉCO » sur ouverture partielle, arrosage des espaces verts interdit, irrigation agricole soumise à restrictions d’horaires, prélèvements pour les activités industrielles réduits…
En crise, les seuls usages domestiques autorisés sont ceux prioritaires répondant à la santé, la salubrité publique, la sécurité civile et l’alimentation en eau potable de la population. Le remplissage des piscines et le lavage des voitures, y compris en station de lavage, sont notamment interdits. L’irrigation agricole est également interdite, avec une adaptation permettant sous condition l’arrosage des cultures les plus sensibles au stress hydrique.
Les particuliers peuvent s’informer des restrictions en vigueur dans leur commune en consultant la plateforme en ligne VigiEau : https://vigieau.gouv.fr/
Le préfet rappelle que l’économie d’eau doit être un souci quotidien pour l’ensemble des usagers du département. Chacun doit mettre en œuvre tout au long de l’année des mesures d’économie, par exemple limiter les arrosages des pelouses, le lavage des véhicules, privilégier les douches aux bains, remplir sa piscine avant l’été ou renoncer à la remplir, réparer les fuites d’eau même minimes… Les activités économiques doivent quant à elles s’adapter afin de réduire leurs prélèvements, pour anticiper l’intensification des sécheresses que le changement climatique génère.