COMMUNIQUE A DESTINATION DU PREFET DE SAONE ET LOIRE et de tou-te-s les citoyen-ne-s de France !
Au nom des associations, collectifs ou personnes suivantes :
➢ CIMADE
➢ Les amis du CADA
➢ CCFD Terre Solidaire Chalon sur Saône
➢ Le CCADH (Collectif Creusot Autun des Droits de l’Homme)
➢ Collectif Chalon solidarité migrants
➢ Section LDH de Mâcon
➢ Section LDH du Creusot
➢ Section LDH Autun-Morvan
➢ Section LDH Bassin Minier
➢ Section LDH de Paray le Monial
➢ Section LDH de Chalon
➢ Comité de Femmes Solidaires, Le Creusot
➢ Amnesty International Le Creusot
➢ RESF Macon – Cluny
➢ RESF Montceau
➢ ASTI de Chalon sur Saône.
➢ Antenne de l’ASTI de Macon
➢ Collectif Monnier
➢ Solidarité ST Joseph. Le Creusot
➢ Les accompagnants au commissariat
➢ ABAR (Association Bressane d’Aide aux Réfugiés).
➢ Cent pour un toit.
➢ SolidR’coop du Creusot
➢ L’ACAT
➢ ACAAMDM
Non à l’expulsion des familles !
Régularisation de toutes les familles en post-cada.
La préfecture de Saône et Loire poursuit jour après jour sa répression envers les personnes venant de différents pays. Ces derniers jours, la préfecture a décidé de cibler un public particulier : les familles accueillies sur le dispositif POST CADA. Actuellement une vingtaine de familles sont hébergées sur le département grâce à ce dispositif mis en place par les préfets précédents.
Depuis août 2017, le préfet a régularisé progressivement des familles hébergées sur ce dispositif. Elles ont dû pour cela majoritairement présenter des promesses d’embauche, exigence posée par le préfet ne figurant pourtant pas dans la circulaire VALLS qui encadre les régularisations à titre humanitaire.
Chaque préfet en France pose ses conditions, ce qui fait qu’il n’y a pas une égalité de traitement sur le territoire malgré le principe constitutionnel d’Egalité des droits.
Non content d’ajouter des exigences supplémentaires, une nouvelle phase est à l’œuvre : fermer la vingtaine de logements financés par la préfecture via la DDCS. Et pour cela expulser les familles de France. La menace est déjà visible et plusieurs familles ont été assignées à résidence soit en devant aller signer chaque jour au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche de chez elles soit en étant obligées de rester à leur domicile à certaines heures de la journée avec leurs enfants.
Toutes ces familles sont présentes en France depuis au moins 4 ans. Elles n’ont pas été régularisées car il manque soit un passeport, soit une promesse d’embauche, ou le préfet estime qu’il y a un défaut d’intégration. Il y a plusieurs mères seules avec leurs enfants, plusieurs personnes malades notamment au niveau psychique suite à tous les traumatismes vécus dans leur existence déjà bien douloureuse.
Les enfants de ces familles vont tous à l’école. Ils ont dû apprendre le français pour atteindre le niveau de leur classe. Leurs efforts, leur énergie et leur courage sont grands et nous en sommes admiratifs alors qu’ils sont souvent jugés insuffisants par le préfet. En 4, 5 ou 6 années, des enfants décrochent le brevet des collèges ou un BAC général ou professionnel. Nous refusons que ces jeunes soient massacrés sur l’autel de l’expulsion de leurs parents en situation administrative irrégulière.
Toutes les familles qui ont été précédemment régularisées travaillent. Elles n’ont pas le choix, puisqu’elles n’ont pas de droit en termes de RSA, chômage ou autres minima sociaux, pas de prestations pour leurs enfants car la majorité est née dans son pays d’origine, malgré ce que beaucoup voudraient nous faire croire. Leur seul droit quand elles ont un logement est celui de l’APL.
Le préfet a donc la solution entre ses mains de régulariser toutes les familles avec le droit de travailler pour qu’elles puissent se loger par elles-mêmes. Aussi, nous demandons la régularisation de TOUTES les familles, hébergées sur le dispositif POST CADA et où qu’elles soient hébergées sur le département en dehors de ce dispositif. Toutes ces familles présentes depuis plus de 5 ans doivent être régularisées dans le cadre clair de la circulaire VALLS sans autre condition.
Non aux assignations à résidence ! Non aux expulsions programmées !
Non à la violence faite aux enfants !
Non à la mise à la rue de ces familles au 30 juin 2020 !
Régularisations pour toutes les familles présentes en France depuis plus de 5 ans !