On vient au marché pour acheter des tomates juteuses ou un pot de miel doré, une bière artisanale bien fraîche, un morceau de fromage qui chante ou, soyons honnêtes, simplement pour trinquer entre amis… quand, tout à coup, surgit au beau milieu de la cour de la Trèche… un restaurant sorti d’un rêve !
C’est ça, la magie du marché : ce doux mélange de concret et de complètement loufoque. Il fallait oser, au moment précis où le soleil commence à rougir de plaisir, faire apparaître une joyeuse bande de garçons de café virevoltants, un chef digne d’un roman fantastique, un cuisinier plus alchimiste que toqué, bref, une brigade un peu folle mais drôlement efficace, qui s’est pliée en quatre pour servir un festin… de théâtre.
Ce fut un sacré Baz’Art que ce « grand restaurant » improbable, qui a fait éclater de rire le public et chanter les oiseaux perchés de la Trèche. La compagnie Elixir a ce talent rare de donner faim… de bonne humeur ! C’est même hautement contagieux. Avouez, qui n’a jamais rêvé d’un sommelier capable de faire apparaître trois bouteilles pour le prix d’une ? D’une omelette magique sans casser un seul œuf ? Ou de faire voler les tables d’un simple clin d’œil, balayer d’un doigt (et de la poussière, et la morosité) ?
Un marché, un spectacle, un doux grain de folie dans le cadre du Baz’Art de l’été, saupoudré de danse avec Linéa Danse, arrosé de musique avec le groupe justement nommé Crock Notes. Une soirée à savourer sans modération. Et à croquer à pleines dents !
J.B.



























