Ils sont à genoux, sécateur à la main et s’appliquent à plier la branche de vigne sans la briser avant de l’attacher au fil de fer. Ils ne sont pas nombreux, covid oblige à pratiquer la génuflexion.
A l’association la Vigne à Sanvignes, l’heure est aux travaux de printemps. La sève monte vite alors il n’y a pas de temps à perdre pour que les 2400 ceps de vigne disposent des meilleurs conditions pour produire d’ici septembre, ce vin blanc propre à Sanvignes.
« Nous avons commencé la taille voilà une bonne quinzaine de jours » précise Rémy Gobin, responsable des travaux à l’association depuis trois ans. Certes, ce n’est pas leur métier, mais ils mettent tout leur coeur à bien exécuter le geste précis. « C’est beaucoup de travail mais la vigne a besoin de nous. Nous gardons un rameau pour l’année et un plus petit pour la suivante ».
La prochaine étape sera de descendre les fils pour permettre aux nouvelles branches de pousser sans s’emmêler les pinceaux. Il faut prendre soin également des nouveaux pieds de vigne « car chaque année, nous en perdons entre 50 à 60 » note Rémy Gobin. « Il faut surtout les arroser ».
L’association la Vigne compte 245 adhérents mais tous ne viennent pas prêter main forte. Alors en récompense, « je partage 240 bouteilles aux travailleurs ». Tout travail mérite bien une bouteille du cru local. « En septembre dernier, nous avons produit entre 2300/2400 litres. C’est la cave de Genouilly qui s’occupe de la vinification ».
Avec le printemps, le temps est aussi aux traitements. « Tout est naturel, nous utilisons le cuivre et le soufre, ça rappelle la bouillie bordelaise » note le chef.
La journée s’achève, tous les rameaux ont été pliés sans casse. On trinque !
Jean Bernard