Jean-Claude Lagrange, maire de Sanvignes aime les boutades. « La première cérémonie des voeux de toute la France est à Sanvignes ». C’est à coup sûr, la première du Bassin minier.
Sanvignes a donc ouvert le bal vendredi soir à la Trèche qui, cette année va fêter ses 20 ans d’existence et comme le hasard fait bien les choses, l’association l’Abreuv’Art des Galipotes, grande animatrice de la commune, pourra y fêter ses 10 ans. D’une pierre deux coups.
Au-delà du plaisir de se retrouver pour les voeux, le maire a rapidement brossé le portrait de ‘année 2023 avec humour pour évoquer la gestion de la crise énergétique, « quand vous sortirez, il y aura de la lumière », avec davantage de gravité dans les mots pour rappeler « que notre monde est traversé par des horreurs ».
2023 à Sanvignes fut de grands moments de plaisirs partagés mais une date a marqué à tout jamais la vie des élus et des Sanvignards, cette terrible nuit du 29 juin quand un individu _ aujourd’hui identifié grâce à la pugnacité de la police _ a mis le feu volontairement à la mairie.
Viviane Perrin, première adjointe au maire s’est souvenue de ce moment-là quand elle a reçu un appel téléphonique à 22h15. Sans l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, la mairie aurait probablement entièrement brûlée. Elle a donc voulu rendre un hommage sincère à ces héros. Pompiers de Montceau et policiers du commissariat de police se sont vus remettre la médaille d’honneur de la ville de Sanvignes.
Après la colère et l’incompréhension des élus et de la population, c’est la vague de solidarité des communes voisines que Jean-Claude Lagrange a tenu à mettre en exergue et l’aide apportée par des sociétés et en particulier Michelin qui a reçu également la médaille d’honneur de la ville.
Bien sûr, la mairie va renaître de ses cendres mais les travaux vont être longs et coûteux. L’Etat contribuera aux dépenses pour alléger sensiblement la note.
En attendant, les services municipaux ont repris vie à la résidence Louis Veillaud, dix jours à peine après l’incendie.
Quant aux voeux 2024, Jean-Claude Lagrange sait très bien que les promesses, mieux vaut ne pas en faire. Si ce n’est celle affiché sur l’écran : « pour 2024, il faudrait une épidémie d’amour ». Pas gagné non plus !
Alors que pourra faire Sanvignes à son niveau ? « L’enjeu n’est pas que sanvignard » souligne le maire. Devant David Marti, président de la CUCM et lui-même vice-président en charge du développement économique, « quand on parle d’attractivité, Sanvignes apporte sa pierre à l’édifice », dit-il. Ce sera vrai en matière d’habitat pour accueillir ceux qui vont venir enrichir les compétences du Mecateam ou encore de Metalliance, entre autres.
Côté population, « Sanvignes n’a perdu que 60 habitants et en 2023, nous avons eu 39 naissances pour 44 décès ».
Tout n’est pas parfait mais c’est pas plus mal que si c’était pire. C’est du Coluche.
J.B.
Sanvignes est vraiment une ville dortoir !
Effectivement Jeff vous avez raison Sanvignes ville dortoir et qu’est ce qu’on y dort bien. Des services à la population adaptés pour s’occuper en autre de nos bambins et plus qu’à filer travailler en descendant la colline. Nickel !
C’est bien ce que je dis, on vient on dort et on repart travailler ou faire ses courses ailleurs .
Par contre rien à dire pour les services des enfants et des personnes âgées !