Réaction sur l’organisation des élections européennes en Grande-Bretagne par Samuel Brandily, candidat aux élections législatives en 2017.
Incroyable, malgré le vote en faveur du Brexit, le gouvernement britannique organise les élections européennes ! Et ceci presque trois ans après l’élection qui a consacrée la sortie de l’Union Européenne.
Le gouvernement et le parlement anglais ont adopté une stratégie simple et terriblement efficace :
– ne pas sortir de l’Union Européenne sans accord
– ne pas voter d’accord
Avec la complicité de l’Union Européenne, on reporte l’échéance encore et encore.
1992 : Les danois vote contre le traité de Maastricht, on les fit revoter en 1993.
2001 : Traité de Nice, les Irlandais votent contre. Ils durent revoter l’année suivante.
2005 : Constitution européenne, les Français et les Hollandais votent contre. Pas grave, on le rebaptise traité de Lisbonne et on le fait voter par les parlements, sans référendum.
2008 : Les Irlandais votent contre le traité de Lisbonne. Ils ont l’habitude, ils recommencèrent en 2009.
2016 : Les Pays-Bas votent contre l’accord d’association entre l’Union Européenne et l’Ukraine. Pas de soucis, ce fut ratifié l’année suivante par leur parlement.
L’Union Européenne est devenue une sorte de dictature molle. Tout en respectant la démocratie et la liberté d’expression, elle s’assoit sur les votes des peuples.
En attendant, le travail sur l’opinion anglaise est intense. On leur prédit misère et famine, on brandit des tonnes de sondages qui donneraient la victoire aux opposants du Brexit, on les prépare à revoter et à faire, cette fois, le bon choix.
Pourtant, malgré une croissance faible équivalente à celle de la France, le taux de chômage a reculé pour atteindre 3,9 % et les salaires y ont augmenté de 3,4 %. Les oiseaux de mauvais augure ont encore du travail !
Nigel Farage, principal promoteur à l’époque du vote en faveur du Brexit, est de retour. Il a créé pour l’occasion le Brexit Party, j’espère qu’il obtiendra un excellent score.
Samuel Brandily