Anne-Céline Viturat, la manager du site Konecranes à Saint-Vallier, s’est exprimée sur les informations révélées la veille, « elles sont erronées et spéculatives ».
Voilà comment réduire à néant six mois de travail pour rétablir l’image du site, expliquait en substance Anne-Céline Viturat, la manager de Konecranes à Saint-Vallier.
A chaud, mardi, la manager n’avait pas souhaité réagir à l’annonce faite par l’avocat Ralph Blindaeur de la fermeture de 14 sites dans le monde dont deux en France et la restructuration de 4 sites dont celui de Saint-Vallier. Aujourd’hui, elle apporte la réponse du siège à Helsinki: « Les informations sont erronées et spéculatives ». Elle poursuit: « Aucune infos de cette sorte circulent ».
Cependant, Anne-Céline Viturat se doutait bien que quelque chose se tramait dans son dos puisqu’il y a une semaines « les syndicats ont prévenu qu’ils allaient délivrer des annonces chocs ».
Des annonces chocs, pire, un tremblement de terre. « Le choc est grand, ça fait mal » ajoute la manager. D’autant plus que mardi, au cours du CCE (comité central d’entreprise) auquel elle assistait avec les deux experts pour clôturer la stratégie du groupe, « il n’a jamais été question de fermetures et de restructurations ».
Juste après, Anne-Céline Viturat réunissait les salariés _ avant que Me Blindauer ne s’adresse à eux _ pour leur dire « de ne pas casser tout le travail mené depuis six mois ».
Depuis le rachat de Terex par Konecranes en janvier 2017 et malgré le plan social avorté en décembre dernier, la production de stackers va en augmentant (85 en 2017, 120 en 2018 et 150 en 2019) sans oublier que Terex, toujours en contrat avec Konecranes vient de passer commande de six grues mobiles supplémentaires, soit 56 engins jusqu’à fin 2019, « et que nous avons créé huit postes » précise la manager.
Alors justement, dans ce monde de la finance ou le profit est le premier intérêt des actionnaires avant celui des salariés, les déclaration mardi de Me Blindauer ne sont pas de la poudre de perlimpinpin, ou alors, est-ce une envie de nuire qu’on ne s’explique pas…
Une direction qui dément qui n’étonne pas Alexander Duchêne, délégué syndical central Sud Industrie. « C’est de bonne guerre. Mais si la direction est si sûre d’elle, qu’elle l’écrive. Elle n’avait qu’à convoquer un CCE extraordinaire pour démentir. La direction répond à la presse sans nous informer, c’est un délit d’entrave ».
Du 3 au 19 août 2018, les 155 salariés de Konecranes vont partir en vacances. Des vacances loin d’être reposantes.
Jean Bernard